vendredi 17 décembre 2010

Bernard Adamus vient au secours de Bob Dylan. La survie du genre n’est pas forcément mineure..

Pour converser un peu avec la note précédente, je voudrais affirmer que j’aime cette parlure québécoise. Bien sûr, ce n’est pas du français déposé au coin des académiciens.
Mais ceux qui s’expriment ainsi sont bien souvent aussi  de redoutables dépositaires du langage normatif.
Les chanceux, ils ont l’avantage de restituer cette langue dans sa forme la plus académique, et ensuite, de nous faire un numéro époustouflant de français qui colle parfaitement avec la musicalité de la langue anglo-saxonne..Je voudrais illustrer tout ceci avec 2 musiques..
Qui ont une filiation, ou appelez ça comme vous voulez..
alors voilà un  rappel de Bob Dylan, Subterranean Homesick Blues.

Et le plaisir de Bernard Adamus dans, cauchemar de course..
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Adamus aussi…









Belleville et Montréal se retrouvent à Québec.le Français tombe de son armoire. Le déclin de la France est annoncée, selon Pékin.Interrogeons les vieux Maoïste, au hasard..

 

Nous avons historiquement la même langue et pourtant

Chaque année, à peu près 2500 Français s'installent au Québec, qui ont en tête le leurre d'y retrouver un petit bout de France, laissant supposer une adaptation facile. Sauf qu'en dernier lieu, la déception est souvent au rendez-vous.

L'erreur la plus commune (pour ne pas dire irrationnelle) des Français arrivant ici, est de penser que, comme nous parlons la même langue, il n'y a pas de différence culturelle : ils s'attendent à trouver des Français charmants et drôles . (Ce qui n’est pas acquis évidemment, puisque nous-mêmes, forcément, nous ne sommes pas tous charmants et drôles,… moi oui, mais je m’entretiens.)

Mais les Québécois sont de parfaits Nord-Américains, avec une culture, une mentalité et une histoire totalement différentes de la nôtre, une histoire issue d’un tronc commun certes, mais une histoire qui s’est désagrégée dans ‘’quelques arpents de neige’’.

Quant à avoir la même langue, le moindre des idiots s’aperçoit immédiatement que le parler courant québécois doit être aussi hermétique à un francilien fraîchement débarqué à Trudeau, que l’argot de Belleville à un montréalais bon teint sur le tarmac de Roissy.

Et puis, il faut compter avec un phénomène contesté, mais loin d'être mineur : la xénophobie prononcée des Québécois à l’encontre des Français. Pour des raisons historiques et sociales, ils nous perçoivent (parfois avec justesse) comme arrivant en conquérants, et nous reprochent une supériorité qui les insulte. Leur propension à une fierté identitaire, historiquement irremplaçable, tourne parfois à des relents que je ne voudrais pas qualifier de racisme.

Rester ici donc, c'est accepter de vivre cette discrimination à peine voilée au quotidien, et apprendre à s'en détacher et à la modérer.

Côtoyer dans la vie de tous les jours une blonde du cru, croyez-moi, ça rend les choses beaucoup plus facile….Et comment vous dire le plaisir de vivre ici?

On trouve sur le net quantité de choses pestant contre l’arrogance des français au Québec. Comme je suis du genre mesuré, je vous propose ceci :

 

Mais dans le genre, ‘’ les Québécois ne sont pas les plus désobligeants envers les français’’, je vous invite à regarder ce témoignage vidéo.
Bien évidemment ceux qui veulent voir à travers ceci propagande pure ne seront pas loin du compte, mais démêler ce qui ressort de la désinformation évidente et d’une analyse, somme toute empreinte  de vérités implacables, mérite la réflexion.

Bien sûr, mon Mandarin étant des plus basique, je me fie à la traduction proposée. Si un spécialiste des langues ‘’o’’ vient à ma rescousse pour me dire qu’il y a tromperie, je suis preneur.

mercredi 8 décembre 2010

Le hockey des Canadiens est-il soluble dans les altercations sanguinolentes? les arbitres de la LNH ont du mal à trancher.

 

Que je vous raconte un peu un match du sport roi au Québec (et accessoirement du Canada).

Un match qui n’a jamais existé, mais je me suis vraiment documenté. Celui-ci est représentatif de ce que j’ai pu voir entre les pages de pub à la tv, parce qu’en réalité, j’ai cru voir un peu de hockey inséré dans une montagne de publicités plus affligeantes les unes que les autres. Donc, pour 60 mn de jeu effectif, vous serez coincé 2h30 devant votre télé.

J’avais exprimé depuis longtemps mon désir d’assister à un match de hockey, afin de voir de mes yeux ce que j'avais lu ou entendu au sujet de certains joueurs qui ne savent pas jouer, mais sont juste présents sur le banc des remplaçants pour débuter des bagarres aux instants clés de la partie…
Dans l’ambiance virile habituelle des matchs de hockey (et crac, que je t’écrase gentiment contre la vitre, et vlan, que je te balance aimablement sur la glace), la ville de Québec remporte une victoire par 4 buts à 2. (J’anticipe, on pleure tellement ici après une équipe de la LNH.)

Mais là n’est pas l’essentiel. Le fait notable du match, c’est de voir prendre corps le concept du Goon, qui rentre sur la glace au milieu du match, s’insère dans le cours du jeu (à priori, ce n’est pas un bon joueur) et profite de la première minuscule provocation pour déclencher un véritable match de boxe. Aussitôt, les casques et les gants atterrissent sur la glace, les poings se dressent dans une posture de défense, les genoux se fléchissent, et les coups se mettent à pleuvoir sur les visages.

Les autres joueurs (ceux qui savent jouer) ont pris bien soin de quitter la piste avant l’empoignade, et ils attendent blasés le triomphe ou à la défaite de leur champion, sans aucune incidence sur le cours de la partie. Quelques minutes et un nouveau round de boxe entre deux autres ‘’goons’’ revanchards plus tard, tout ce petit monde délicat se retrouve en ‘’prison’’ pour cause de "bagarre" et le match reprend son cours… la foule a crié, elle s’est défoulée de son trop plein d’énergie, on peut à nouveau se concentrer sur les choses sérieuses…

Les échauffourées ne cessent pas pour autant sur la glace, entre les bagarreurs des deux équipes, mais ce qui distingue immédiatement une vraie bagarre de ‘’goons’’ d’une simple altercation musclée entre joueurs énervés, c’est le fait que, dans cette dernière, les joueurs ne perdent pas de temps à retirer casques et gants, ni à jeter leur crosse par terre, avant de se prendre à la gorge et de s’administrer les gifles de rigueur… ce qui les distingue également, c’est la tentative immédiate d’interposition des arbitres, qui se gardaient bien, quelques instants plus tôt, de se glisser entre les phalanges blanchies des ‘’goons’’.

hockey-glace-bagarre

Par contre, les excités finissent eux aussi dans la ‘’prison’’, qui se remplit au fur et à mesure que les bancs des remplaçants se vident. Ces adversaires-là se retrouvent alors exclus, eux, pour rudesse… on appréciera l’euphémisme pour décrire un grand coup de crosse dans la tronche ou un double uppercut dans la face, et surtout pour différencier le hasard ordinaire d’un match de hockey, du spectacle débordant de testostérone offerts par des ‘’goons’’, exclus, eux, pour bagarre, pas assez bons pugilistes pour monter sur un ring, pas assez bons hockeyeurs pour prendre leur place dans l’équipe, mais suffisamment métissés entre les deux disciplines, pour nous offrir un spectacle plein de punch et ecchymosé

Les connaisseurs du jeu de plateau ‘’Slapshot’’ apprécieront sans doute plus que les autres la mise en évidence de la place primordiale du fameux «Goon» dans une équipe de hockey. Dans les ligues pro, il paraît qu’il est d’avantage réduit au rôle de garde du corps du meilleur joueur (‘’Superstar’’) de l’équipe, l’entraîneur n'ayant pas d'état d'âme à sacrifier un joueur sur 6 (puisque le "Goon" ne sait pas jouer) aux seules fins de protéger son champion des ‘’Goons” adverses…

Le hockey offre donc, on l’aura compris, un spectacle tout à fait spécial, aussi mal dégrossi que les québécois sont civils et polis dans la vie courante.

Mais que dire de la délirante popularité des bagarres provoquées jusqu’à la fin du match, et soldées dans une belle gerbe de sang.
Qui  parle d’exutoire ?

75 000 personnes se sont rassemblées sur les plaines d’Abraham pour réclamer un amphithéâtre et le retour d'une équipe de la LNH. Comment dire que je souhaiterais une mobilisation semblable pour, je ne sais pas moi…moins d’attente aux urgences? (et je ne suis pas en peine de suggestions.)

Je n’aimais pas le foot.
Je crois que je n’aime pas du tout le hockey.

dimanche 5 décembre 2010

Yves Michaud devra-t-il sa réhabilitation à Amir Khadir? On devrait applaudir l’initiative de Québec solidaire . Et s’énerver de la mollesse du Parti Québécois.

 

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Amir Khadir présentant sa motion pour réhabiliter Yves Michaud..

Dans l’introduction à un article relativement développé, le journal ‘’Le Devoir’’ nous dit :
’L'affaire Michaud a rebondi hier à l'Assemblée nationale quand Québec solidaire a présenté une motion pour reconnaitre «l'erreur» commise dix ans plus tôt par les élus.’’
Mais rien dans ce journal sur la teneur de ces propos.. Je dois reconnaitre me sentir frustré que l’on ne me raconte pas la genèse de cette histoire.

il y a dix ans donc, le 14 décembre 2000, Yves Michaud recevait une motion de blâme unanime de la part de l'Assemblée nationale pour des propos qui avaient, à l'époque, été jugés antisémites. Selon les paroles qu'on lui prête, il aurait qualifié l'organisme juif B'nai Brith de « phalange extrémiste du sionisme mondial.»

Mais qu’en est-il réellement? Wikipédia nous dit :
L'affaire débute le 5 décembre 2000 lors d'une entrevue radiophonique. Yves Michaud mentionne une anecdote faisant référence à une conversation tenue, chez son coiffeur, avec un sénateur juif :

« Bien, je vais vous raconter une anecdote. J'étais... je suis allé chez mon coiffeur il y a à peu près un mois. Il y avait un sénateur libéral que je ne nommerai pas qui ne parle pas... encore qu'il représente une circonscription de langue française et qui me demande: es-tu toujours séparatiste, Yves?" J'ai dit oui, oui je suis séparatiste comme tu es juif. Ça a pris à ton peuple 2000 ans pour avoir sa patrie en Israël. J'ai dit: moi, que ça prenne 10 ans, 50 ans, 100 ans de plus ça peut attendre. Alors il me dit: ce n'est pas pareil. Ce n'est jamais pareil pour eux. Alors j'ai dit: ce n'est pas pareil? Les Arméniens n'ont pas souffert, les Palestiniens ne souffrent pas, les Rwandais ne souffrent pas. J'ai dit: c'est toujours vous autres. Vous êtes le seul peuple au monde qui a souffert dans l'histoire de l'humanité. »

Amir Khadir, représentant  de Québec Solidaire a donc déposé une  motion pour rendre l’honneur à cet homme.

Au-delà du cas d’Yves Michaud, qui mériterait la réhabilitation qu’on lui refuse, c’est l’anecdote du coiffeur qui me fait réagir. La moindre critique accolée au mot Israël ou juif vous fera taxer invariablement d’antisémite. Et si vous dénoncez le sionisme, c’est forcément que vous voulez la disparition du peuple juif dans un nouvel holocauste. Qui n’est pas avec nous est contre nous, c’est l’axiome qui nous est proposé.

Alors dans cet univers manichéen, j’ai trouvé réjouissant le documentaire du réalisateur israélien Yoav Shamir qui dénonce cette obsession de l’antisémitisme.

pour ne pas vous faire perdre votre temps en longues recherches, je vous propose ce film Defamation en neuf séquences avec sous-titrage en français.

J’espère que ces quelques lignes ne vont pas m’attirer les foudres du Hasbara.

vendredi 3 décembre 2010

William Crosbie, Hamid Karzaï, l’ONU et même Stephen Harper sont dans un bateau. Qui va perdre? L’Afghanistan….

 

 

L'ambassadeur canadien en Afghanistan, William Crosbie, se dit prêt à remettre sa démission parce que des critiques qu'il a formulées à l'encontre du président afghan Hamid Karzaï et sa famille ont été révélées par WikiLeaks.

Harper est monté au créneau pour défendre le diplomate.. ‘’ Nous pensons pareil’’ nous dit-il.

La fin de la présence onusienne ayant sonné, ce pays va donc être remis à une administration dont la corruption est le mode de fonctionnement privilégié.

Celle-ci se développe dans des proportions alarmantes estimées entre 260 et 465 millions de dollars pour la seule année 2007 (sur un P.I.B. de 7,5 milliards de dollars). Cette corruption touche tous les fonctionnaires de l'état jusqu'au président Karzaï lui-même (source Wikipedia)

Les révélations du New York Times selon lesquelles la CIA a régulièrement financé Ahmed Wali Karzaï, le frère du président afghan fortement soupçonné d'être mêlé au narcotrafic, sont plus graves encore qu'on imagine.

Comment qualifier cette guerre qui va laisser une région du monde dans un état plus pitoyable que lors de son commencement ?

L'ambassadeur canadien avait raison dans ses critiques. WikiLeaks a raison de nous montrer les doubles discours des protagonistes de cette
guerre.

l’excellent article du Monde :
WikiLeaks : comment le clan Karzaï a mis Kandahar en coupe réglée

mercredi 1 décembre 2010

Arthur plagiaire du ‘’The Late show’’ de Craig Ferguson? ‘’c’est juste de la tv’’ le croit.. mais justement, c’est juste de la tv.

 

À l’émission ‘’C’est juste de la tv sur ARTV ‘’, on a évoqué la sombre affaire française du plagiat d’Arthur.

En réalité, on se doute maintenant que toute cette histoire n'était qu'une mise en scène pour créer le buzz …. La rumeur ne cesse d'enfler, surtout après le passage d'Arthur dans The Late show de Craig Ferguson aux Etats-Unis.

Craig Ferguson et Arthur se connaissent, et sont de mèches tous les deux. Tout cela est une sorte de coup monté, qui pourrait se terminer avec Ferguson invité sur le plateau d’Arthur.

Arthur innove peu, recycle beaucoup et ose tout et cela lui suffit à être présent sur la scène médiatique. Pour tout dire, je n’ai aucune sympathie pour lui, mais son plagiat était prémédité.

 

 

Même pas drôle.

 

Le gourou du LOL

une réplique style franchouille.

vendredi 26 novembre 2010

Un tremblement de terre, une épidémie de choléra, l'ouragan Thomas, rien ne décourage les candidats à la présidence en Haïti. Un job pourtant écrasant en apparence.

 

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En janvier 2010 un tremblement de terre touche Haïti. Le palais national, la cathédrale, le parlement et la mission de l'ONU sont détruits. Le séisme fait au moins 250 000 morts, 300 000 blessés et plus d'un million de sinistrés. Les dégâts sont évalués à près de huit milliards de dollars. Les besoins du pays pour se redresser sont estimés à 12 milliards de dollars sur trois ans.

Mars 2010, la pluie s'abat durant une semaine dans le sud d'Haïti, 20 morts et disparus, des milliers de sinistrés.

Octobre 2010: 14 morts, conséquence d'intempéries, dont plusieurs emportés par une rivière en crue. Des milliers de tentes détruites et plusieurs quartiers de Port-au-Prince submergés par des torrents d'eau.

Octobre 2010: Début d'une épidémie de choléra qui fait 135 morts en quelques jours dans le nord d'Haïti, vraisemblablement due à la mauvaise qualité de l'eau potable.
Treize morts et disparus à Port-au-Prince et sa région après des inondations dues à des pluies diluviennes.

8 novembre: Le passage de l'ouragan Thomas fait au moins 21 morts et 36 blessés. L'ouragan provoque de fortes inondations, faisant des milliers de sinistrés et propageant le choléra.

fin novembre: L'épidémie de choléra, qui a fait 3000 morts depuis la mi-octobre, , et affecté 18 000 personnes, pourrait ‘’durer des années’’, prévient l'ONU.

On pourrait croire que la situation de ce pays serait de nature à décourager l’abnégation que suppose la volonté nécessaire pour extirper Haïti du marasme.
Dix-neuf candidats à la présidence (34 s’étaient porté sur les rangs), 120 au Sénat, 900 pour la Chambre des députés et 66 partis ont été admis à se présenter aux élections.

S'il y a tant de candidats, est-ce l’ampleur de la tâche qui les attends, le désir de participer à la reconstruction de l’île qui les animent?
On peut l’espérer, mais l’exemple des Présidents Haïtiens faisant main-basse sur les caisses publiques pour se la couler douce en exil instille le doute.

mercredi 24 novembre 2010

La mafia montréalaise fait recette. Mort, Nick Rizzuto se charge de l’audience à la télévision.

 

 

 

Assassiné, le parrain de la mafia montréalaise, Nicolo Rizzuto, a eu droit à des funérailles solennelles dans une église de la Petite Italie à Montréal. Sa ‘’famille’’ s'y est réunie pour lui rendre un hommage à la hauteur de l'importance du personnage.

Je suis abasourdi par la place prise par cette manifestation publique dans l’espace médiatique de la société québécoise. On sent la fascination exercée par ces bandits sur la presse et la télévision.

Nous parlons bien d’un sinistre mafieux, quelqu’un qui a vécu par et pour le crime. Qui a tué des innocents et s’est enrichi par la violence et les assassinats.

L’indécence atteint parfois son comble. Je cite :

‘’Le Mafioso montréalais Nicolo Rizzuto (86 ans) est mort comme une sorte de Général de guerre en service. Il a été atteint d’un projectile mercredi soir dans la cuisine de sa résidence et il serait mort sur le coup. Le tireur d’élite aurait posé son geste à partir du petit boisé situé derrière la maison. Dans un sens, Rizzuto voulait ce genre de mort violente et il est mort au combat.
Pour un homme d’honneur comme lui, il aurait été bien pire de mourir vieux et sans fracas. Une fin digne d’un film au cinéma.’’

Je suis écœuré.

mardi 23 novembre 2010

L’euthanasie, oui, mais pour les autres….un sondage de la firme CROP mené pour Radio-Canada.

 

Tout est dans le titre.
Je reconnais…. mon interprétation du sondage est tendancieuse.

 

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dimanche 21 novembre 2010

Le gaz de schiste? Ça sent bon dans les couloirs des libéraux. Charest en est même gêné….

 

Pour tout dire, je ne suis pas un adepte de la décroissance. Je dirai même que je me suis fait régulièrement taxer de scientiste. Mais si je fais confiance à la science, je ne suis pas aveugle au point de ne pas voir que parfois, les intérêts (financiers) bien compris de certains ne supportent pas que la technique ne soit pas encore bien maitrisée,

Alors, beaucoup s’énervent en ce moment sur le gaz de schiste.

Comme une volée de moineaux, des membres du parti libéral, et pas des moindres, se retrouvent fortement impliqués dans l’industrie gazière.

À la fin du mois d'août dernier, Stéphane Gosselin, alors chef de cabinet du ministre du Développement économique, a démissionné un vendredi de son poste pour devenir directeur de l'Association pétrolière et gazière du Québec le lundi suivant.

Daniel Gagnier, chef de cabinet du premier ministre de 2007 à octobre 2009, conseillera l'entreprise gazière albertaine Talisman en tant que membre d'un comité consultatif pour ‘’soutenir’’ les activités de la compagnie au Québec.

Stéphane Bertrand, qui a été le chef de cabinet de Jean Charest de 2003 à 2007, a participé l'an dernier à la création de l'APGQ. Ce lobby de l'énergie fossile est présidé par André Caillé.
Un ancien ministre libéral du gouvernement de Robert Bourassa, Raymond Savoie, figure également parmi les membres du conseil exécutif de cette association, en plus de diriger la société Gastem. L'APGQ ne compte pas moins d'une trentaine de lobbyistes actifs auprès de différents ministères. (Source : le Devoir)

Devrait-on voir là une nouvelle preuve de la collusion qui existe entre l'industrie et le gouvernement libéral ? Non, bien sûr, j’ai le cerveau mal tourné…

Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement reprenait il y a quelques temps ses travaux. Mais en attendant l'adoption d'une loi qui fixera les règles pour l'exploitation du gaz de schiste au Québec, les travaux de forage prévus au cours des prochains mois seront menés sans encadrement législatif spécifique à cette filière. Une filière dont on ignore les impacts concrets sur l'environnement et sur la santé publique.

un lien vidéo vers l’excellente émission de Radio-Canada ‘’ Découverte’’ traitant du gaz de schiste.)

Office national de l’énergie. L'ABC du gaz de schistes au Canada

et indispensable : Gaz de schiste : qui tire les ficelles? La prise de contrôle des « Hommes du gaz et pétrole » sur la Politique énergétique du Québec.

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samedi 20 novembre 2010

Les mémoires de George W.Bush devraient en faire un criminel de guerre. Sauf que ce sont les États-Unis qui décident.

 

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La publication récente de carnets secrets de la CIA faisant état de pratiques de torture, à Guantanamo notamment, rejointe par un rapport accusateur de la Croix Rouge pour l’administration américaine soulèvent un débat sur la nécessité d’inculper l’ancien président américain, George W.Bush.

Dans son livre de mémoires qui vient d’être publié, Decision Points, il évoque bien sûr les attentats terroristes anti-américains du 11 septembre 2001. Et s'il ne regrette pas d’avoir fait tomber Saddam Hussein, il reconnait avoir eu un sentiment de malaise quand il a appris qu'il n'y avait pas d'armes biologiques ou chimiques en Irak (!!!! Menteur?).

George Bush admet aussi avoir autorisé le waterboarding sur un responsable d'Al Qaida, une forme de torture par immersion dans l'eau.

Le Conseil de l’Europe a publié un rapport où il accuse l’administration Bush de kidnapper des  terroristes présumés et de les remettre en catimini à des pays totalitaires où ils seront bien entendu torturés.

Tel un symbole, l’absence de poursuite judiciaire contre George W.Bush permet de délégitimer l’habitude de l’Administration Américaine, prête à condamner les actes d’un pays étranger…sans que cela ne s’applique à ces propres dirigeants.

L’avenir de George W.Bush devrait par conséquent se tenir...derrière les barreaux. Mais…. Au 18 août 2010, 113 États sur les 192 que reconnaît l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent l'autorité de la Cour Pénale internationale… et les États-Unis n’y figurent pas.

Il ne faut pas se leurrer, George W.Bush n’ira jamais en prison.

Cela n’empêche pas l’indignation.

vendredi 19 novembre 2010

Les petits chefs qui se veulent Napoléon se satisfont de leur médiocrité, c’est ce qui leur permet d’exister.

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C’est une réflexion qui me vient après bien des discussions avec ma blonde..

La notion de petit chef existe dans la fonction publique au Québec. Quelque chose de détestable, initié par des valeurs d’un autre temps.

Il faut se sentir misérable dans sa propre vie pour vouloir jouer ce rôle au sein de son entreprise.
Le concept du petit chef  est issu je crois du monde militaire où la discipline pouvait facilement glisser sur le despotisme.
De façon classique, le petit chef est un professionnel nommé à un poste de sous-encadrement, sans formation ni accompagnement, dans un domaine dont il maitrise les aspects techniques, mais qui ignore le ba –ba  du management d’une équipe.
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Celui-ci se contentera bien souvent de reproduire les attitudes qu'il a vu appliquer, se persuadant de sa piètre compétence, dans le fonctionnement cahotant du service. Comme il occupe son poste depuis plusieurs années, les transformations d'organisation font que le degré de  ses responsabilités se sont alourdies, et dépasse maintenant son niveau de compétence.
Il n’a pas d’expérience d'encadrement validé par un diplôme, ni par un savoir-faire. Il s'accroche à ce qu'il peut : le contrôle des tâches ou des horaires, à défaut de pouvoir évaluer les résultats réels. Il n'a en général aucune compétence relationnelle, ni le charisme d’un leader naturel. C’est le  petit chef avec tous ses travers.

Le symptôme du petit chef est une déviance du rôle de manager. Qui se caractérise par une concentration sur l'aspect policier de son rôle, et l'ignorance de tout le côté relationnel et humain de la fonction, avec une position condescendante grâce à une situation chèrement acquise.

Pour bien vous faire comprendre que ce n’est pas une attaque en règle contre l’entreprise, je me dois de remercier la société d’état ou j’ai fait toute ma carrière, et qui, par les formations qu’elle offrait, a permis de combler mes lacunes en management, et notamment de débusquer….. les petits chefs..

Et je me fais fort de plaider s’il le faut, je suis dans l’annuaire.

jeudi 18 novembre 2010

Jean Charest est moribond. le coup de grâce? une signature électronique.

 

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Ce qui arrive à Jean Charest, Premier ministre du Québec, c’est sa mort. Une mort publique et politique.

Sa réputation, au fil du temps, s'est métamorphosée en un grand trou noir d'où s’envolent des odeurs putrides de plus en plus déplaisantes. L’écœurement de la population est en train de se transformer en effervescence volcanique. Assez, c'est assez! entend-on de toute part.

L’attribution des places en garderies, l’accablant gâchis du CHUM, les révélations de la commission Bastarache sur la nomination des juges, la vague de boue qui traverse l’univers municipal: autant d'exemples de la mauvaise gouvernance de l'équipe qu'il dirige..
Son refus têtu de créer une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, malgré une accumulation incessante de preuves, ne fait qu’alimenter les doutes que l'on entretient sur les sources de financement de son parti.

Actuellement, une pétition électronique qui réclame sa démission enfle à une telle rapidité qu'elle fait planter le serveur de l'Assemblée nationale. Quelque chose vient de se produire. (172 978 signatures à l’heure de ce billet.)

Jean Charest a creusé lui-même sa tombe. On ne peut désormais lui accorder ni crédibilité, ni la moindre confiance. Privé de l’estime de l'opinion publique, il passera pour un menteur même quand il dira la vérité.

mardi 16 novembre 2010

Tout le monde en parle, pas forcément en bien..Je vais finir par regretter le détestable Ardisson.

 

Tout le monde en parle est l'adaptation québécoise de l'émission de variété française du même nom, conçue et animée par Thierry Ardisson et diffusée jusqu'en juillet 2006 sur France 2.

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Dans l’émission du 14 novembre 2010 :

À propos des français,

Danny Turcotte :
Robert Charlebois, il a dit ça, race de waiters?
Louis-Bernard Robitaille :
Ben, c’était assez bien vu, parce que c’est vrai, non?

Mine réjouie de G. Lepage….

Quel nom donne-t-on à des propos comme ceux-ci?
J’imagine le tollé qu’auraient provoqué de telles phrases à l’égard des Québécois dans une émission française. (Rappelons-nous de Clotaire Rapaille)

On lira avec intérêt ce que pense le journaliste du Soleil,Didier Fessou, du personnage Robitaille. Que j’avais déjà évoqué dans un autre billet d’ailleurs.

Sarkosy, le Québec et l’héritage Gaulliste.

 

Nicolas Sarkozy se veut l’héritier de De Gaulle.

Manifestement, tout le monde n’est pas de cet avis.
Et les vidéos suivantes tendent à le prouver.

Les propos du soi-disant descendant du général ont fait grand bruit dans le landerneau Québécois.

 

 

mercredi 10 novembre 2010

Le pouvoir, la presse et la télévision..Sarkosy fait peur, avec raison….Mais les journalistes ne devraient-ils pas balayer dans leur cour?

 

Nos amis suisses nous régalent d’un documentaire intéressant sur les rapports compliqués de Sarkozy avec les médias..Ils dénoncent avec vigueur la férule que celui-ci voudrait faire subir à la presse et à la télévision. Et ils font bien..

Mais on ne peut s’empêcher de se dire que à partir des années 1970, les médias Suisses ont cessé d’être des organes d’information pour devenir des instruments de désinformation au service du néolibéralisme. Les rédacteurs en chef de gauche ou acquis au progrès social ont été remplacés par des rédacteurs en chef de droite qui se sont mis à prêcher la fuite en avant dans la compétitivité internationale.

J’en veux pour preuve la tiédeur à mettre en cause les banques suisses lors des révélations sur l’une d’entre elles. En règle générale, tout ce qui peut nuire aux intérêts Suisses est édulcoré.

cette façon de nous informer, on doit le reconnaitre, n’est pas propre à nos amis Helvètes.

À lire absolument : Se distraire à en mourir.

Jim Prentice et la condition féminine. La banque est encore gagnante.

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les sables bitumineux en Alberta.

(Ottawa) Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, a annoncé qu'il quitte le monde politique pour celui des affaires. À partir du mois de janvier prochain, il sera vice-président du conseil de la Banque CIBC.

Un journaliste du quotidien ‘’ la Presse’’ déclarait il y a quelques jours au micro de Radio-Canada :

- de toute façon, être ministre de l'Environnement sous le gouvernement Harper, c’est comme être ministre de la condition féminine en Arabie Saoudite.

Personnellement, je me demande si ce n’est pas injurieux pour l’ Arabie Saoudite.

vendredi 16 juillet 2010

Jeune Afrique fait le buzz à Radio-Canada. La burqa et le voile intégral sont sur la sellette. Les Québécois se passionnent. Les accommodements sont-ils raisonnables?

 

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Le site de Radio-Canada faisait état ce matin de l’interview dans le magazine Jeune Afrique de Rachid Nekkaz, un homme d'affaires français d'origine algérienne, qui a annoncé avoir créé un fonds de 200 000 euros (270 000 $) pour payer les amendes qui seront infligées aux femmes qui continueront à porter le voile intégral dans les lieux publics malgré l'interdiction.

Ce sujet a déclenché sur le site Québécois une foule de commentaires tous plus passionnés les uns que les autres.

Par curiosité, je me suis rendu sur le site Jeune Afrique ou se trouve l’article original, et le moins que l’on puisse dire, c'est qu'il ne suscite pas un grand émoi: 1 seul commentaire à l'heure ou je frappe ces mots.
Et pas une ligne encore dans les médias français habituels.

Serait-ce que le sujet est plus sensible au Québec? Et que toutes les tergiversations de la ’Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles’’ font que le sujet reste entier et que rien ne semble réglé?

jeudi 15 juillet 2010

Programme gratuit de procréation assistée, une manne pour le secteur privé croit-on. Bolduc veut-il faire la nique à Couillard?

 

bioethique

 

Il y a peu de temps le ministre des Finances nous disait que le système de santé était sur la corde raide, qu'il fallait en passer par de nouvelles taxes pour le soutenir. Peu de temps après, le ministre de la Santé nous annonce que le Québec va assurer une nouvelle prestation: la procréation assistée. Et la Belle Province sera la seule en Amérique du nord à le faire.

Les professionnels de la santé mettent les politiques en garde, les services de néonatalité sont surchargés, les femmes enceintes trouvent difficilement un gynécologue pour suivre leur grossesse, (il en manquerait 70 dans la province) et on décide d’une mesure qui augmentera les grossesses risquées et les bébés prématurés ayant besoin de soins.

De plus, je trouve quand même invraisemblable qu’il soit impossible de trouver un terrain d’entente sur la situation des infirmières qui sont confrontées chaque jour avec la souffrance humaine dans des conditions de travail lamentables, alors qu'on trouve sans problème 65 millions de dollars en se moquant du déficit, lorsqu'il s'agit de contenter l’envie des couples infertiles de mettre au monde des enfants.

Comment ne pas s’indigner d’un tel choix lorsque l’on sait toutes les carences éminemment plus criantes, parfois même vitales du système de santé? Je ne citerais que les quelques cas que je connais personnellement :

- mon voisin de 72 ans a dû m'emprunter quelques centaines de dollars pour payer les lentilles implantées dans ses yeux lors de la chirurgie de la cataracte. Ce n'est pas couvert...
- Certaines femmes, malgré les suspicions de cancer de la part de leurs médecins, doivent débourser elles-mêmes les frais d'échographies et de mammographies dans le secteur privé car le délai dans le secteur public peut atteindre un an....
- La femme de ma vie à qui on doit retirer une plaque de métal de la jambe. Bien que les vis sortent littéralement de sa jambe, elle est en liste d'attente depuis décembre....

Je pourrais continuer longtemps ainsi, mais je m’arrêterai là, quand on sait que le simple fait de se trouver un médecin de famille tient déjà de la gageure. 
Je ne peux m’empêcher aussi de vous faire part de la réaction à cette nouvelle d’une personne sur le site de Radio-Canada :

« Envoyé par Espoir84 .13 juillet 2010 à 21 h 53 HAE

J'ai lu et constaté tous les commentaires qui ont été émis sur ce site et je suis outrée par le manque d'empathie de certaines personnes à notre égard. La majorité des gens n'ont pas de problème à concevoir des enfants de façon naturelle mais moi je suis affectée par la maladie et je dis bien LA MALADIE DE L'INFERTILITÉ car je ne peux pas concevoir d'enfants naturellement et les chances sont bien minces. J'ai fait six tentatives d'inséminations et une fécondation in vitro qui se sont tous avérés sans succès et j'ai également eu une opération chirurgicale pour tenter de remédier au problème. J'ai déboursé et me suis endetté pour pouvoir réaliser un jour se rêve de pouvoir chérir un enfant des mes bras et je le souhaite ardemment encore! Mais que voulez-vous je ne peux plus me permettre l'endettement car le bateau coulera un jour. »

Alors, je veux bien croire que l’infertilité est une maladie. Mais je me dis qu’un tel acharnement à vouloir procréer ne procède plus ici du bon sens et mérite peut-être dans ce cas l’assistance d’un psychologue dont les honoraires pourraient être à la charge de la société.
Dans toute cette affaire, je m’étonne aussi du silence étourdissant des partis de l’opposition.

Pour terminer, je dirais qu’il y a pire que des adultes en mal d’enfant : il y a tous ces enfants sans parents.

mardi 13 juillet 2010

Le devoir et les platanes lyonnais se retrouvent à Montréal. L’ombre des gratte-ciel concurrence les trottoirs arborés. Le courrier des lecteurs grignote de la pâte à papier.

 

800px-Lyon_vue_depuis_fourviere Lyon.

Dans le courrier des lecteurs du journal Le Devoir, je retiens aujourd’hui la lettre de Mr Leblanc qui revient de Lyon. Celui-ci trouve qu’il y a une distinction majeure entre cette ville et celle ou il réside : c’est le nombre d’arbres.

Et de dire sa fierté de cet aspect de Montréal.

Deux réflexions : la première, cette différence essentielle qu’il souligne n’est pas celle qui m’avait sauté aux yeux.
La seconde, quelle est l’importance que voulait donner Le Devoir, qui se veut journal de haute tenue, dans le choix de la lettre de ce lecteur?

Ha! Le site historique de Lyon  fait parti du patrimoine mondial de l'UNESCO..
Les Français sont parait-il, les plus chauvins du monde..

montreal Montréal.

lundi 12 juillet 2010

Emir Kusturica n’a pas eu besoin de palmes au festival d’été. Srebrenica semble absent de ses préoccupations. L’orage a préféré Iron Maiden.

 

  Festival d’été de Québec.

Donc je suis allé voir l’autre soir Emir Kusturica, cinéaste palmé à Cannes et guitariste du groupe Le No Smoking Orchestra. J’aime cette musique festive, un genre de punk musette tzigane. Il me semble d’ailleurs que le cinéma aussi aime cette folie, Goran Bregovic et David lynch et sa ‘’copine’’ Rona Hartner en sont la preuve.

Mais en ces jours de commémoration du massacre de Srebrenica, on peut s’interroger sur la position peu claire, et c’est un euphémisme du cinéaste guitariste Serbe. En d’autres temps, cette ambiguïté aurait suffit pour me faire boycotter la soirée. (Rappel pour moi : garder intactes mes indignations.)

J’ai raté Iron Maiden sur les Plaines d’Abraham, la pluie et l’orage qui grondait ont eu raison de mes envies d’heavy metal, mais bon… Arcade Fire, c’est pour ce soir, Sanseverino demain sans doute..

du film d’ Emir Kusturica, Arizona Dream, la musique de Goran Bregovic.

mercredi 7 juillet 2010

À Montréal on barbote dans le St Laurent. Chirac hésite à tremper le doigt de pied dans la Seine. Météomédia et le facteur Humidex sont fâchés avec Anders Celsius.

 

vigilance_canicule_reduit

Canicule. Les Montréalais se sont baignés pour revendiquer un accès au fleuve, un fleuve dont la qualité de l’eau permet cette fantaisie.
Que penser de la vieille promesse de Jacques Chirac, alors maire de Paris, de se baigner dans la seine à l’issue de son mandat? Promesse non tenue évidemment, l’homme n’est quand même pas assez respectueux de ses engagements pour mettre sa santé en péril.

Bon, 32 degrés Celsius annoncés cet après-midi… enfin, 32 degrés, c’est sans tenir compte du facteur Humidex. Comment??? Vous ne savez rien du facteur Humidex? Ben, pour faire court, l'indice humidex est un nombre qui n’a pas d’unité, mais qui tient compte de la température et du pourcentage d’humidité de l’air déterminant le sentiment d’inconfort.

  • En-dessous de 29: Peu de gens sont incommodés.
  • De 30 à 34: Sensation de malaise plus ou moins grande.
  • De 35 à 39 : Sensation de malaise assez grande. Prudence.
  • De 40 à 45 : Sensation de malaise généralisée. Danger. Éviter les efforts.
  • De 46 à 53 : Danger extrême. Arrêt de travail dans de nombreux domaines.
  • Au-dessus de 54 : Coup de chaleur imminent (danger de mort).

Comme je le disais, le facteur humidex ne doit pas être représenté par l’unité °C, car il ne représente pas une température. Malheureusement, Météomédia le fait sans sourciller et les Québécois y sont maintenant habitués.

Vous voilà parés pour l’Humidex, je vais attendre cet hiver pour vous entreprendre sur le facteur éolien.

mardi 6 juillet 2010

Mgr Ouellet, le Vatican et l’anticlérical se regardent de travers. La Belgique se démarque et perquisitionne l'archidiocèse. Les pédophiles et les ligues anti-avortement vont faire bloc?

 

Je suis un anticlérical convaincu, je vous l’avoue….. Alors l’abondance, que dis-je, le déluge d’articles consacrés au départ de ‘’Mgr’’ Ouellet au Vatican m’a complètement estomaqué.

On s’aperçoit que le Québec est encore fortement influencé par son passé catholique, même si on perçoit nettement la régression de son emprise, ne serait-ce que par le fait que les articles de presse que je mentionnais étaient loin de faire tous l’apologie de ce conservateur rétrograde, adepte de la ligne pure et dure de la tradition catholique..

On se rappelle de l’épisode douloureux de cette petite brésilienne. À ce propos, le prélat, invité par Campagne Québec-Vie lors d'un rassemblement dans la capitale avait relancé le débat sur l'avortement. Selon lui, l'interruption d'une grossesse est un crime, même lorsque le fœtus est le résultat d'un viol sur une fillette de 9 ans.

Ouellet aura entre autre la charge de présenter au pape le nom des futurs évêques. On se doute qu’avec lui, la culture moyenâgeuse de l’église catholique a de beaux jours devant elle.

Autre pays, autre méthodes. Le Vatican a protesté auprès du gouvernement belge après que des perquisitions aient eu lieu à l'archidiocèse et au domicile de l'ancien primat de Belgique dans le cadre d'une enquête pour abus sexuels.

Et puis autre pays, autre nouvelle. Il ne faut jamais désespérer de rien.

Marche anti-ivg.. une manif d’un autre âge.

vendredi 2 juillet 2010

La Reine Elizabeth, les gnous et les Québécois ne fêtent pas tous le Canada. Les déménageurs jouent les gros bras. Hydro-Québec, Bell-Canada et Vidéotron s’occupent de tout.

 

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Hier, c’était le 1er juillet.. Pas bien malin, me direz-vous, y’avait qu’à regarder le calendrier. Ben, oui, mais le 1er juillet au Québec est une journée très spécifique..

La fête nationale du Canada?
Les Québécois font plutôt dans la discrétion pour cet événement.

La venue de la reine? Heu, j’ai l’impression qu’elle évite un peu la belle Province,  quand elle vient voir ses sujets.

Pour vous mettre sur la voie...Hydro-Québec a dû recevoir 330 000 avis! Bell-Canada a certainement fait la conversion de 250 000 lignes de téléphones et Vidéotron aura réalisé 150 000 connexions.

Des petits comiques assimilent ça à la migration des gnous, mais ce sont bien les Québécoises et  Québécois qui déménagent le 1er juillet!

 

lundi 28 juin 2010

Labeaume fait les yeux doux au TGV, le corridor Québec Montréal Toronto Windsor devient La bataille du rail. Le tramway sera là en soutien. Juppé, droit dans ses bottes, surveille la manœuvre……

 

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le TGV du record du monde de vitesse sur rails conventionnels en France avec 574km/h.

Selon notre bon maire Labeaume qui est à Bordeaux ou la ville de Québec est l'invitée d'honneur de l'édition 2010 de ‘’Bordeaux Fête le vin’’, il faut absolument envisager une gare de TGV au centre-ville de Québec, dans cette belle gare du Palais.

Je peux vous assurer que l’avènement du TGV a considérablement transformé la géographie de la France et des pays européens voisins ou tout au moins de sa perception. Les notions de distance se sont considérablement modifiées, songeons seulement que le centre de Paris est dorénavant à 1h10 de Bruxelles, située à quelques 300Km par autoroute.

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la gare du Palais à Québec.

Le réseau ferré à grande vitesse s’est ramifié sur le territoire français, mettant la mer du Nord à 4 heures de la Méditerranée. Aujourd'hui, le TGV relie la France aux métropoles d’Europe, Londres par le réseau Eurostar via le tunnel sous la Manche, Bruxelles, Cologne et Amsterdam par le réseau Thalys, Francfort par le TGV Est. Je me souviens encore parfaitement de mes aller/retour Paris-Liège tous les week-ends avant que cette nouvelle et magnifique gare des Guillemins soit édifiée.

On se trouve dans un autre univers si l’on songe que Montréal se trouve actuellement à 3h de Québec, en autobus comme en train, pour 250Km de trajet… et qu’il m’en coûterait aussi cher d’aller en avion à Ottawa situé à 370Km de Québec que de me rendre à Paris. (6500Km et des broutilles).

On peut dire que le TGV est un facteur de l'organisation et de découverte du territoire, et surement pas une innovation mineure comme le prétend Olivier Klein. Alors, je donne raison au premier magistrat de Québec-city de promouvoir celui-ci, ainsi que le tramway comme éléments de développement de la capitale nationale et de facilitation de la vie du citoyen. (roulements de tambour.)

Sans rire et ce n’est que le petit bout de la lorgnette,, imaginez le plaisir de se rendre à Montréal en 45 mn pour aller travailler ou prendre un verre après la visite d’une exposition culturelle et rentrer aussi vite et sans stress, en lieu et place des 3 heures actuelles.

Dossier Cyberpresse/le soleil

vendredi 25 juin 2010

La fête nationale et la st Jean-Baptiste se retrouvent à Québec. Les drapeaux aux fleurs de lys flottent sur les plaines d’Abraham, la francophonie est à l’honneur. Duvernais serait heureux, Labeaume, pendant ce temps, sirote du Bordeaux.

 

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‘’Les célébrations du 24 juin trouvent leurs origines dans un passé immémorial. Historiquement, elles sont associées aux célébrations antiques du solstice d'été en même temps qu'aux fêtes agraires qui marquaient autrefois le début de l'été.
Durant le premier millénaire de notre ère, les célébrations du solstice d'été furent christianisées en Europe et atteignirent une importance majeure au moyen âge. L'église catholique plaça son caractère rituel sous le patronage de Saint-Jean-Baptiste.
C'est cette fête chrétienne que nos ancêtres importèrent d'Europe dès les débuts de la colonisation. Dans les premières années de la Nouvelle-France, la Saint-Jean comportait des éléments païens que le clergé s'efforça avec plus ou moins de succès
d'abolir. (voir la suite ici)

Et pendant ce temps, notre maire Régis Labeaume, a inauguré le pavillon de Québec au festival ’’Bordeaux fête le vin’’, dont la Vieille Capitale est la ville invitée cette année. Il aurait pu profiter de sa présence pour faire un tour de tramway, ce moyen de transport qu’il affectionne tant, s’il n’était tombé en pleine grève nationale. Bah, une grève nationale contre une fête nationale, perdait-il au change se demandait-il en dégustant son Pétrus? Bah, il aura le temps d’y penser, le foie gras avec un Château d'Yquem sont propices à la réflexion…

 

samedi 19 juin 2010

Le Québec et la Flandre même combat. Le lac Meech et Liège pourraient recevoir Bart De Wever comme pour un G20, Albert II et Élio Di Rupo hésitent…

 

On connait les difficultés du Québec avec le pan-Canadianisme, difficultés allant jusqu’au fait que la constitution du Canada n’ai jamais été ratifiée par le Québec. C’est d’ailleurs le 20ème anniversaire de l’échec de l’accord du lac Meech.

2804803220057430304QDSdaM_fs Meech lake.

Mais pour moi qui ai passé quelques années dans cette belle ville qu’est Liège, je m’intéresse forcément à ce qui se passe actuellement en Belgique. Vous pouvez me le reprocher, j’ai tendance à fourrer mon nez partout..

Pour vous dire, donc, que si la situation politique, identitaire, culturelle et tout ce que vous voudrez de la Belle Province n’est pas des plus simple, celle de la Belgique apparait pour le moins inextricable. Loin de moi l’idée de vouloir démêler ici l’un et l’autre des ces écheveaux, des tonnes de thèses et des milliers d’essais ont été consacrés à ces sujets sans que la somme de ces réflexions n’ai fait aboutir une solution viable.

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Liège.

Mais quand même… en Belgique donc, le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie, Bart De Wever, patron des indépendantistes flamands et qui ne cache pas son animosité envers la monarchie, a été reçu par le roi Albert II qui lui a confié la mission de mener des discussions préliminaires en vue de la formation d'une coalition de gouvernement.

Et savez-vous? Cet indépendantiste flamand, tendance conservateur anti-monarchie, victorieux aux élections, pourrait bien demander à Elio Di Rupo, un socialiste francophone du genre qui chante l’internationale après chaque réunion, de former le prochain gouvernement.

Elle n’est pas belle la vie?

jeudi 17 juin 2010

Louis XV fait du shopping, Ardisson se régale d’un sous-marin, les Québécois font de la résistance et Radio-Canada fait le bon usage du Grevisse.

 Nouvelle-France1750 
on l’a échappé belle, nous aurions-pu être en train de nettoyer le golfe du Mexique!

Je veux apprendre le Québécois… pas pour faire une pâle imitation de l’autochtone, mais pour ne pas avoir le sourcil relevé quand on s’adresse à moi, non pas pour le parler, ça friserait le ridicule, mais juste suivre la conversation de tous les jours.

Ne croyez pas que ça soit si facile.
Vous allez me dire : ‘’allons, tu as une blonde du cru, c’est bien sur l’oreiller qu’on trouve le meilleur professeur?’’ Pantoute, comme on dit ici, la gredine me ‘’cause’’ comme à la télé de radio-canada, c’est à dire dans un français international, ce français compris de ‘’Dunkerque jusqu’à Tamanrasset’’.
Depuis que je suis arrivé à Québec, mes oreilles résonnent des expressions pittoresques québécoises, et de l’accent de nos cousins du nord de l’Amérique. Et bien entendu, on entend partout ici que les défenseurs purs et durs de la langue française se trouvent sur côté-ci de l’océan atlantique…
Et de nous seriner la longue liste d’anglicismes qu’héberge le français de France. La réalité, pourtant, n’est peut-être pas aussi sommaire que les Québécois veulent bien en faire. Et fatalement erroné, comme vous aller le voir.

Parce que les mêmes Québécois, ne leur en déplaise, ne sont pas chiches en anglicismes.
Soyons honnête, il est vrai que le Français passe ses ’’week-end’’ à faire du ‘’shopping’’ en mangeant des ‘’sandwichs’’, qu’il met (rarement) un ‘’smoking’’, qu’il gare sa voiture au ‘parking’’ pour faire du ‘’roller’’.
Et effectivement, il est clair que le Québécois occupe sa "fin de semaine" en "magasinage" tout en grignotant des "sous-marins", qui mettent des miettes sur son "tuxedo". Il laisse sa voiture au "stationnement" lorsqu’il opte plutôt pour une balade en "patins à roues alignées"
Soit !
Mais c’est bien lui aussi que le climat du pays a rendu "tough", qui aime faire des "jokes" à ses amis, qui "cruise" les blondes qu’il trouve "cute", ne met pas de "shoe-claques" avec son costume s’il veut rester "swell", apprécie les accords "win-win", se frotte à des dossiers un peu "rough", mais ça fait partie de la "game", qui "print" les documents de travail sur lesquels il "spot" les erreurs, et "flush" ses toilettes… ‘’checkez’’ tout ça. Et si je vous faisais un inventaire du vocabulaire concernant l’automobile, nous y serions encore demain.

Donc, dans la bataille des anglicismes, je prononcerai avec la mansuétude qui me caractérise, un équitable match nul…je dirais même que nous sommes tous sous l’influence envahissante des États-Unis jusque dans le parler quotidien, et qu’il serait bon de s’en préoccuper davantage.
En fait, deux siècles d’isolement ont conduit les deux langues à évoluer dans des directions différentes, comme deux branches distinctes à partir d’un même tronc. Et il est bien évident que le fait de partager une langue commune ne signifie pas pour autant que l’on se comprend..

wallpaper-hockey-1490 le Québec sans le hockey? Impensable!!  Passe-moé la puck!    (lyrics)

Je passerai très vite sur le "moé" qui veut dire "moi", le "toé" qui veut dire "toi", c'est toujours un plaisir à entendre.
Je m'étendrai un peu, par contre, sur le vocabulaire et je dois confesser mes airs égarés et mes demandes répétées d’éclaircissements auprès de ma blonde lorsque j'entreprends de comprendre ce qui peut bien se cacher sous la phrase suivante :

"Coudonc, c’est-y plate depuis que ton baveux de vieux mononcle t’a pogné en train de taponner sur son bazou, t’arrêtes pas de chiâler. Il est plutôt temps de te gréer et de sortir ta minoune, oubedonc on va niaiser icitte à soir et ça me fait pas capoter. Si j’t’agace, c’est parce que j’te trouve fin. T’es pas comme les autres quétaines qui gossent quand y ont rien d’autre à faire que se pogner le beigne".

Bon, je suis sûr que cette phrase  n’est pas très cohérente, mais là n’est pas le propos : ce qui est sur, c’est qu’elle se compose de vrais morceaux de français du Québec, dont le sens exact ne saute pas tout de suite à l’esprit.
Grammaticalement, je me réjouis de la forme interrogative du québécois parlé, qui glisse un "tu" dans sa question, comme une manière d'accentuer l’interrogation finale.
"On s'entend-tu bien ?" ; ou bien "t'as-tu vu cette chose ?" ; ou encore "ça vous inquiète-tu ce que je viens de vous dire ?"

Plus bizarre, la manière avec laquelle les Québécois se libèrent du genre de certains mots ou font sonner les dernières lettres comme s’il s’agissait d’un féminin.
"J’ai fait(e) un bout(e) de route avec la gang avant de reprendre ma job. J’vous dis tout(e), y’a pas de secret : les ticket(e)s sont pas nécessaires pour rentrer".

 
Si les genres sont versatiles, les articles semblent être souvent volatiles, du style :
"Regarde donc la tv pendant que je vais à toilettes. La bière est dans cuisine".

Pour faire plus québécois, on pourra préférer le terme "bécosses", plus cru, à celui de toilettes…( nous aussi, nous avons des chiottes.)

Dans les tournures de phrases se mêlent parfois allègrement le singulier et le pluriel : ainsi n’est-il pas rare d’entendre des "vas-t’en chez vous", ou "j’m’en vas chez nous !"

Encore plus fort, la façon avec laquelle les tournures de l’oral se taillent à l'occasion une place dans l’écrit : "chu" pour signifier "je suis", "dins" pour dire "dans les", ce qui donne (à prononcer très vite) :

"chu né dins années 80" .

"Ça s’écrit pâs !".
On touche là à une différence fondamentale entre le français et le québécois : alors que le français se décline, bon gré mal gré, de la même manière sous sa forme orale comme sous sa forme écrite, en allant jusqu’à s’accommoder de l’argot, du verlan ou des patois divers, le québécois écrit tourne radicalement le dos au québécois oral.

Il faut dire aussi que le joual s’affranchit d’autant plus des règles qu’il mène sa petite existence autonome dans les différentes régions du Québec.
Le but n’est évidemment pas de décerner les bons et les mauvais points en décrétant le langage à adopter (je ne suis pas Thierry Ardisson, dieu m’en garde, je ne m’en remettrais pas), mais il est intéressant de relever ce que deux siècles de séparation ont donc produit. Les deux langues françaises se sont épanouies dans des directions distinctes, parfois convergentes, parfois divergentes, sans pouvoir confronter leurs évolutions respectives, comme l’on fait entre autre la Belgique et la Suisse et la France.
On mesure aujourd’hui les différences, et on sourit de cet écart des deux côtés de l’atlantique.

Histoire de la langue Québécoise - Le joual (1/3)
Histoire de la langue Québécoise - Le joual (2/3)
Histoire de la langue Québécoise - Le joual (3/3)

Mais finalement, le plus formidable, c’est bien de faire le constat que cette langue française, pratiquée par une petite poignée (70.000) de canadiens français abandonnés par louis XV à leur triste sort, a réussi à résister pendant deux siècles et demi à la pression anglophone de tout le continent nord-américain, pour non seulement garantir sa perpétuation (le Québec compte aujourd’hui 8 millions d’habitants, et des francophones sont installés dans toutes les provinces du Canada) mais également assurer son avenir en devenant la seule langue officielle de la Belle Province en 1977.

Pas étonnant, dans un tel environnement, qu'il ait été soumis à des singularités inédites et impensables en Europe. Elles restent en fait bien limitées et constituent plutôt un exploit, tant sa simple survie était loin d'être acquise lorsque les institutions du Bas-Canada (l'actuel Québec) se sont agenouillées devant la langue de la Perfide Albion dans la seconde moitié du 18ème siècle.

Le véritable tour de force du français d’Amérique du Nord, il est donc bien là, dans le fait d'exister, d'être légitime et de tenir la dragée haute aux 330 millions d'anglophones qui lui font office de voisins ! Et nous le devons aux Québécois. Ils peuvent en être fiers.

Pour terminer, on pourra peut-être m’expliquer pourquoi au Québec on prononce "Boston" comme "Gaston" et Washington" comme Gastonne"...?

(Ps : Le français est aussi dans sa reconnaissance comme l’une des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick, mais je vous parlerai du Chiac une autre fois. )

 
vivre au Canada