vendredi 17 décembre 2010

Bernard Adamus vient au secours de Bob Dylan. La survie du genre n’est pas forcément mineure..

Pour converser un peu avec la note précédente, je voudrais affirmer que j’aime cette parlure québécoise. Bien sûr, ce n’est pas du français déposé au coin des académiciens.
Mais ceux qui s’expriment ainsi sont bien souvent aussi  de redoutables dépositaires du langage normatif.
Les chanceux, ils ont l’avantage de restituer cette langue dans sa forme la plus académique, et ensuite, de nous faire un numéro époustouflant de français qui colle parfaitement avec la musicalité de la langue anglo-saxonne..Je voudrais illustrer tout ceci avec 2 musiques..
Qui ont une filiation, ou appelez ça comme vous voulez..
alors voilà un  rappel de Bob Dylan, Subterranean Homesick Blues.

Et le plaisir de Bernard Adamus dans, cauchemar de course..
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Adamus aussi…









Belleville et Montréal se retrouvent à Québec.le Français tombe de son armoire. Le déclin de la France est annoncée, selon Pékin.Interrogeons les vieux Maoïste, au hasard..

 

Nous avons historiquement la même langue et pourtant

Chaque année, à peu près 2500 Français s'installent au Québec, qui ont en tête le leurre d'y retrouver un petit bout de France, laissant supposer une adaptation facile. Sauf qu'en dernier lieu, la déception est souvent au rendez-vous.

L'erreur la plus commune (pour ne pas dire irrationnelle) des Français arrivant ici, est de penser que, comme nous parlons la même langue, il n'y a pas de différence culturelle : ils s'attendent à trouver des Français charmants et drôles . (Ce qui n’est pas acquis évidemment, puisque nous-mêmes, forcément, nous ne sommes pas tous charmants et drôles,… moi oui, mais je m’entretiens.)

Mais les Québécois sont de parfaits Nord-Américains, avec une culture, une mentalité et une histoire totalement différentes de la nôtre, une histoire issue d’un tronc commun certes, mais une histoire qui s’est désagrégée dans ‘’quelques arpents de neige’’.

Quant à avoir la même langue, le moindre des idiots s’aperçoit immédiatement que le parler courant québécois doit être aussi hermétique à un francilien fraîchement débarqué à Trudeau, que l’argot de Belleville à un montréalais bon teint sur le tarmac de Roissy.

Et puis, il faut compter avec un phénomène contesté, mais loin d'être mineur : la xénophobie prononcée des Québécois à l’encontre des Français. Pour des raisons historiques et sociales, ils nous perçoivent (parfois avec justesse) comme arrivant en conquérants, et nous reprochent une supériorité qui les insulte. Leur propension à une fierté identitaire, historiquement irremplaçable, tourne parfois à des relents que je ne voudrais pas qualifier de racisme.

Rester ici donc, c'est accepter de vivre cette discrimination à peine voilée au quotidien, et apprendre à s'en détacher et à la modérer.

Côtoyer dans la vie de tous les jours une blonde du cru, croyez-moi, ça rend les choses beaucoup plus facile….Et comment vous dire le plaisir de vivre ici?

On trouve sur le net quantité de choses pestant contre l’arrogance des français au Québec. Comme je suis du genre mesuré, je vous propose ceci :

 

Mais dans le genre, ‘’ les Québécois ne sont pas les plus désobligeants envers les français’’, je vous invite à regarder ce témoignage vidéo.
Bien évidemment ceux qui veulent voir à travers ceci propagande pure ne seront pas loin du compte, mais démêler ce qui ressort de la désinformation évidente et d’une analyse, somme toute empreinte  de vérités implacables, mérite la réflexion.

Bien sûr, mon Mandarin étant des plus basique, je me fie à la traduction proposée. Si un spécialiste des langues ‘’o’’ vient à ma rescousse pour me dire qu’il y a tromperie, je suis preneur.

mercredi 8 décembre 2010

Le hockey des Canadiens est-il soluble dans les altercations sanguinolentes? les arbitres de la LNH ont du mal à trancher.

 

Que je vous raconte un peu un match du sport roi au Québec (et accessoirement du Canada).

Un match qui n’a jamais existé, mais je me suis vraiment documenté. Celui-ci est représentatif de ce que j’ai pu voir entre les pages de pub à la tv, parce qu’en réalité, j’ai cru voir un peu de hockey inséré dans une montagne de publicités plus affligeantes les unes que les autres. Donc, pour 60 mn de jeu effectif, vous serez coincé 2h30 devant votre télé.

J’avais exprimé depuis longtemps mon désir d’assister à un match de hockey, afin de voir de mes yeux ce que j'avais lu ou entendu au sujet de certains joueurs qui ne savent pas jouer, mais sont juste présents sur le banc des remplaçants pour débuter des bagarres aux instants clés de la partie…
Dans l’ambiance virile habituelle des matchs de hockey (et crac, que je t’écrase gentiment contre la vitre, et vlan, que je te balance aimablement sur la glace), la ville de Québec remporte une victoire par 4 buts à 2. (J’anticipe, on pleure tellement ici après une équipe de la LNH.)

Mais là n’est pas l’essentiel. Le fait notable du match, c’est de voir prendre corps le concept du Goon, qui rentre sur la glace au milieu du match, s’insère dans le cours du jeu (à priori, ce n’est pas un bon joueur) et profite de la première minuscule provocation pour déclencher un véritable match de boxe. Aussitôt, les casques et les gants atterrissent sur la glace, les poings se dressent dans une posture de défense, les genoux se fléchissent, et les coups se mettent à pleuvoir sur les visages.

Les autres joueurs (ceux qui savent jouer) ont pris bien soin de quitter la piste avant l’empoignade, et ils attendent blasés le triomphe ou à la défaite de leur champion, sans aucune incidence sur le cours de la partie. Quelques minutes et un nouveau round de boxe entre deux autres ‘’goons’’ revanchards plus tard, tout ce petit monde délicat se retrouve en ‘’prison’’ pour cause de "bagarre" et le match reprend son cours… la foule a crié, elle s’est défoulée de son trop plein d’énergie, on peut à nouveau se concentrer sur les choses sérieuses…

Les échauffourées ne cessent pas pour autant sur la glace, entre les bagarreurs des deux équipes, mais ce qui distingue immédiatement une vraie bagarre de ‘’goons’’ d’une simple altercation musclée entre joueurs énervés, c’est le fait que, dans cette dernière, les joueurs ne perdent pas de temps à retirer casques et gants, ni à jeter leur crosse par terre, avant de se prendre à la gorge et de s’administrer les gifles de rigueur… ce qui les distingue également, c’est la tentative immédiate d’interposition des arbitres, qui se gardaient bien, quelques instants plus tôt, de se glisser entre les phalanges blanchies des ‘’goons’’.

hockey-glace-bagarre

Par contre, les excités finissent eux aussi dans la ‘’prison’’, qui se remplit au fur et à mesure que les bancs des remplaçants se vident. Ces adversaires-là se retrouvent alors exclus, eux, pour rudesse… on appréciera l’euphémisme pour décrire un grand coup de crosse dans la tronche ou un double uppercut dans la face, et surtout pour différencier le hasard ordinaire d’un match de hockey, du spectacle débordant de testostérone offerts par des ‘’goons’’, exclus, eux, pour bagarre, pas assez bons pugilistes pour monter sur un ring, pas assez bons hockeyeurs pour prendre leur place dans l’équipe, mais suffisamment métissés entre les deux disciplines, pour nous offrir un spectacle plein de punch et ecchymosé

Les connaisseurs du jeu de plateau ‘’Slapshot’’ apprécieront sans doute plus que les autres la mise en évidence de la place primordiale du fameux «Goon» dans une équipe de hockey. Dans les ligues pro, il paraît qu’il est d’avantage réduit au rôle de garde du corps du meilleur joueur (‘’Superstar’’) de l’équipe, l’entraîneur n'ayant pas d'état d'âme à sacrifier un joueur sur 6 (puisque le "Goon" ne sait pas jouer) aux seules fins de protéger son champion des ‘’Goons” adverses…

Le hockey offre donc, on l’aura compris, un spectacle tout à fait spécial, aussi mal dégrossi que les québécois sont civils et polis dans la vie courante.

Mais que dire de la délirante popularité des bagarres provoquées jusqu’à la fin du match, et soldées dans une belle gerbe de sang.
Qui  parle d’exutoire ?

75 000 personnes se sont rassemblées sur les plaines d’Abraham pour réclamer un amphithéâtre et le retour d'une équipe de la LNH. Comment dire que je souhaiterais une mobilisation semblable pour, je ne sais pas moi…moins d’attente aux urgences? (et je ne suis pas en peine de suggestions.)

Je n’aimais pas le foot.
Je crois que je n’aime pas du tout le hockey.

dimanche 5 décembre 2010

Yves Michaud devra-t-il sa réhabilitation à Amir Khadir? On devrait applaudir l’initiative de Québec solidaire . Et s’énerver de la mollesse du Parti Québécois.

 

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Amir Khadir présentant sa motion pour réhabiliter Yves Michaud..

Dans l’introduction à un article relativement développé, le journal ‘’Le Devoir’’ nous dit :
’L'affaire Michaud a rebondi hier à l'Assemblée nationale quand Québec solidaire a présenté une motion pour reconnaitre «l'erreur» commise dix ans plus tôt par les élus.’’
Mais rien dans ce journal sur la teneur de ces propos.. Je dois reconnaitre me sentir frustré que l’on ne me raconte pas la genèse de cette histoire.

il y a dix ans donc, le 14 décembre 2000, Yves Michaud recevait une motion de blâme unanime de la part de l'Assemblée nationale pour des propos qui avaient, à l'époque, été jugés antisémites. Selon les paroles qu'on lui prête, il aurait qualifié l'organisme juif B'nai Brith de « phalange extrémiste du sionisme mondial.»

Mais qu’en est-il réellement? Wikipédia nous dit :
L'affaire débute le 5 décembre 2000 lors d'une entrevue radiophonique. Yves Michaud mentionne une anecdote faisant référence à une conversation tenue, chez son coiffeur, avec un sénateur juif :

« Bien, je vais vous raconter une anecdote. J'étais... je suis allé chez mon coiffeur il y a à peu près un mois. Il y avait un sénateur libéral que je ne nommerai pas qui ne parle pas... encore qu'il représente une circonscription de langue française et qui me demande: es-tu toujours séparatiste, Yves?" J'ai dit oui, oui je suis séparatiste comme tu es juif. Ça a pris à ton peuple 2000 ans pour avoir sa patrie en Israël. J'ai dit: moi, que ça prenne 10 ans, 50 ans, 100 ans de plus ça peut attendre. Alors il me dit: ce n'est pas pareil. Ce n'est jamais pareil pour eux. Alors j'ai dit: ce n'est pas pareil? Les Arméniens n'ont pas souffert, les Palestiniens ne souffrent pas, les Rwandais ne souffrent pas. J'ai dit: c'est toujours vous autres. Vous êtes le seul peuple au monde qui a souffert dans l'histoire de l'humanité. »

Amir Khadir, représentant  de Québec Solidaire a donc déposé une  motion pour rendre l’honneur à cet homme.

Au-delà du cas d’Yves Michaud, qui mériterait la réhabilitation qu’on lui refuse, c’est l’anecdote du coiffeur qui me fait réagir. La moindre critique accolée au mot Israël ou juif vous fera taxer invariablement d’antisémite. Et si vous dénoncez le sionisme, c’est forcément que vous voulez la disparition du peuple juif dans un nouvel holocauste. Qui n’est pas avec nous est contre nous, c’est l’axiome qui nous est proposé.

Alors dans cet univers manichéen, j’ai trouvé réjouissant le documentaire du réalisateur israélien Yoav Shamir qui dénonce cette obsession de l’antisémitisme.

pour ne pas vous faire perdre votre temps en longues recherches, je vous propose ce film Defamation en neuf séquences avec sous-titrage en français.

J’espère que ces quelques lignes ne vont pas m’attirer les foudres du Hasbara.

vendredi 3 décembre 2010

William Crosbie, Hamid Karzaï, l’ONU et même Stephen Harper sont dans un bateau. Qui va perdre? L’Afghanistan….

 

 

L'ambassadeur canadien en Afghanistan, William Crosbie, se dit prêt à remettre sa démission parce que des critiques qu'il a formulées à l'encontre du président afghan Hamid Karzaï et sa famille ont été révélées par WikiLeaks.

Harper est monté au créneau pour défendre le diplomate.. ‘’ Nous pensons pareil’’ nous dit-il.

La fin de la présence onusienne ayant sonné, ce pays va donc être remis à une administration dont la corruption est le mode de fonctionnement privilégié.

Celle-ci se développe dans des proportions alarmantes estimées entre 260 et 465 millions de dollars pour la seule année 2007 (sur un P.I.B. de 7,5 milliards de dollars). Cette corruption touche tous les fonctionnaires de l'état jusqu'au président Karzaï lui-même (source Wikipedia)

Les révélations du New York Times selon lesquelles la CIA a régulièrement financé Ahmed Wali Karzaï, le frère du président afghan fortement soupçonné d'être mêlé au narcotrafic, sont plus graves encore qu'on imagine.

Comment qualifier cette guerre qui va laisser une région du monde dans un état plus pitoyable que lors de son commencement ?

L'ambassadeur canadien avait raison dans ses critiques. WikiLeaks a raison de nous montrer les doubles discours des protagonistes de cette
guerre.

l’excellent article du Monde :
WikiLeaks : comment le clan Karzaï a mis Kandahar en coupe réglée

mercredi 1 décembre 2010

Arthur plagiaire du ‘’The Late show’’ de Craig Ferguson? ‘’c’est juste de la tv’’ le croit.. mais justement, c’est juste de la tv.

 

À l’émission ‘’C’est juste de la tv sur ARTV ‘’, on a évoqué la sombre affaire française du plagiat d’Arthur.

En réalité, on se doute maintenant que toute cette histoire n'était qu'une mise en scène pour créer le buzz …. La rumeur ne cesse d'enfler, surtout après le passage d'Arthur dans The Late show de Craig Ferguson aux Etats-Unis.

Craig Ferguson et Arthur se connaissent, et sont de mèches tous les deux. Tout cela est une sorte de coup monté, qui pourrait se terminer avec Ferguson invité sur le plateau d’Arthur.

Arthur innove peu, recycle beaucoup et ose tout et cela lui suffit à être présent sur la scène médiatique. Pour tout dire, je n’ai aucune sympathie pour lui, mais son plagiat était prémédité.

 

 

Même pas drôle.

 

Le gourou du LOL

une réplique style franchouille.
 
vivre au Canada