vendredi 26 novembre 2010

Un tremblement de terre, une épidémie de choléra, l'ouragan Thomas, rien ne décourage les candidats à la présidence en Haïti. Un job pourtant écrasant en apparence.

 

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En janvier 2010 un tremblement de terre touche Haïti. Le palais national, la cathédrale, le parlement et la mission de l'ONU sont détruits. Le séisme fait au moins 250 000 morts, 300 000 blessés et plus d'un million de sinistrés. Les dégâts sont évalués à près de huit milliards de dollars. Les besoins du pays pour se redresser sont estimés à 12 milliards de dollars sur trois ans.

Mars 2010, la pluie s'abat durant une semaine dans le sud d'Haïti, 20 morts et disparus, des milliers de sinistrés.

Octobre 2010: 14 morts, conséquence d'intempéries, dont plusieurs emportés par une rivière en crue. Des milliers de tentes détruites et plusieurs quartiers de Port-au-Prince submergés par des torrents d'eau.

Octobre 2010: Début d'une épidémie de choléra qui fait 135 morts en quelques jours dans le nord d'Haïti, vraisemblablement due à la mauvaise qualité de l'eau potable.
Treize morts et disparus à Port-au-Prince et sa région après des inondations dues à des pluies diluviennes.

8 novembre: Le passage de l'ouragan Thomas fait au moins 21 morts et 36 blessés. L'ouragan provoque de fortes inondations, faisant des milliers de sinistrés et propageant le choléra.

fin novembre: L'épidémie de choléra, qui a fait 3000 morts depuis la mi-octobre, , et affecté 18 000 personnes, pourrait ‘’durer des années’’, prévient l'ONU.

On pourrait croire que la situation de ce pays serait de nature à décourager l’abnégation que suppose la volonté nécessaire pour extirper Haïti du marasme.
Dix-neuf candidats à la présidence (34 s’étaient porté sur les rangs), 120 au Sénat, 900 pour la Chambre des députés et 66 partis ont été admis à se présenter aux élections.

S'il y a tant de candidats, est-ce l’ampleur de la tâche qui les attends, le désir de participer à la reconstruction de l’île qui les animent?
On peut l’espérer, mais l’exemple des Présidents Haïtiens faisant main-basse sur les caisses publiques pour se la couler douce en exil instille le doute.

mercredi 24 novembre 2010

La mafia montréalaise fait recette. Mort, Nick Rizzuto se charge de l’audience à la télévision.

 

 

 

Assassiné, le parrain de la mafia montréalaise, Nicolo Rizzuto, a eu droit à des funérailles solennelles dans une église de la Petite Italie à Montréal. Sa ‘’famille’’ s'y est réunie pour lui rendre un hommage à la hauteur de l'importance du personnage.

Je suis abasourdi par la place prise par cette manifestation publique dans l’espace médiatique de la société québécoise. On sent la fascination exercée par ces bandits sur la presse et la télévision.

Nous parlons bien d’un sinistre mafieux, quelqu’un qui a vécu par et pour le crime. Qui a tué des innocents et s’est enrichi par la violence et les assassinats.

L’indécence atteint parfois son comble. Je cite :

‘’Le Mafioso montréalais Nicolo Rizzuto (86 ans) est mort comme une sorte de Général de guerre en service. Il a été atteint d’un projectile mercredi soir dans la cuisine de sa résidence et il serait mort sur le coup. Le tireur d’élite aurait posé son geste à partir du petit boisé situé derrière la maison. Dans un sens, Rizzuto voulait ce genre de mort violente et il est mort au combat.
Pour un homme d’honneur comme lui, il aurait été bien pire de mourir vieux et sans fracas. Une fin digne d’un film au cinéma.’’

Je suis écœuré.

mardi 23 novembre 2010

L’euthanasie, oui, mais pour les autres….un sondage de la firme CROP mené pour Radio-Canada.

 

Tout est dans le titre.
Je reconnais…. mon interprétation du sondage est tendancieuse.

 

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dimanche 21 novembre 2010

Le gaz de schiste? Ça sent bon dans les couloirs des libéraux. Charest en est même gêné….

 

Pour tout dire, je ne suis pas un adepte de la décroissance. Je dirai même que je me suis fait régulièrement taxer de scientiste. Mais si je fais confiance à la science, je ne suis pas aveugle au point de ne pas voir que parfois, les intérêts (financiers) bien compris de certains ne supportent pas que la technique ne soit pas encore bien maitrisée,

Alors, beaucoup s’énervent en ce moment sur le gaz de schiste.

Comme une volée de moineaux, des membres du parti libéral, et pas des moindres, se retrouvent fortement impliqués dans l’industrie gazière.

À la fin du mois d'août dernier, Stéphane Gosselin, alors chef de cabinet du ministre du Développement économique, a démissionné un vendredi de son poste pour devenir directeur de l'Association pétrolière et gazière du Québec le lundi suivant.

Daniel Gagnier, chef de cabinet du premier ministre de 2007 à octobre 2009, conseillera l'entreprise gazière albertaine Talisman en tant que membre d'un comité consultatif pour ‘’soutenir’’ les activités de la compagnie au Québec.

Stéphane Bertrand, qui a été le chef de cabinet de Jean Charest de 2003 à 2007, a participé l'an dernier à la création de l'APGQ. Ce lobby de l'énergie fossile est présidé par André Caillé.
Un ancien ministre libéral du gouvernement de Robert Bourassa, Raymond Savoie, figure également parmi les membres du conseil exécutif de cette association, en plus de diriger la société Gastem. L'APGQ ne compte pas moins d'une trentaine de lobbyistes actifs auprès de différents ministères. (Source : le Devoir)

Devrait-on voir là une nouvelle preuve de la collusion qui existe entre l'industrie et le gouvernement libéral ? Non, bien sûr, j’ai le cerveau mal tourné…

Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement reprenait il y a quelques temps ses travaux. Mais en attendant l'adoption d'une loi qui fixera les règles pour l'exploitation du gaz de schiste au Québec, les travaux de forage prévus au cours des prochains mois seront menés sans encadrement législatif spécifique à cette filière. Une filière dont on ignore les impacts concrets sur l'environnement et sur la santé publique.

un lien vidéo vers l’excellente émission de Radio-Canada ‘’ Découverte’’ traitant du gaz de schiste.)

Office national de l’énergie. L'ABC du gaz de schistes au Canada

et indispensable : Gaz de schiste : qui tire les ficelles? La prise de contrôle des « Hommes du gaz et pétrole » sur la Politique énergétique du Québec.

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samedi 20 novembre 2010

Les mémoires de George W.Bush devraient en faire un criminel de guerre. Sauf que ce sont les États-Unis qui décident.

 

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La publication récente de carnets secrets de la CIA faisant état de pratiques de torture, à Guantanamo notamment, rejointe par un rapport accusateur de la Croix Rouge pour l’administration américaine soulèvent un débat sur la nécessité d’inculper l’ancien président américain, George W.Bush.

Dans son livre de mémoires qui vient d’être publié, Decision Points, il évoque bien sûr les attentats terroristes anti-américains du 11 septembre 2001. Et s'il ne regrette pas d’avoir fait tomber Saddam Hussein, il reconnait avoir eu un sentiment de malaise quand il a appris qu'il n'y avait pas d'armes biologiques ou chimiques en Irak (!!!! Menteur?).

George Bush admet aussi avoir autorisé le waterboarding sur un responsable d'Al Qaida, une forme de torture par immersion dans l'eau.

Le Conseil de l’Europe a publié un rapport où il accuse l’administration Bush de kidnapper des  terroristes présumés et de les remettre en catimini à des pays totalitaires où ils seront bien entendu torturés.

Tel un symbole, l’absence de poursuite judiciaire contre George W.Bush permet de délégitimer l’habitude de l’Administration Américaine, prête à condamner les actes d’un pays étranger…sans que cela ne s’applique à ces propres dirigeants.

L’avenir de George W.Bush devrait par conséquent se tenir...derrière les barreaux. Mais…. Au 18 août 2010, 113 États sur les 192 que reconnaît l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent l'autorité de la Cour Pénale internationale… et les États-Unis n’y figurent pas.

Il ne faut pas se leurrer, George W.Bush n’ira jamais en prison.

Cela n’empêche pas l’indignation.

vendredi 19 novembre 2010

Les petits chefs qui se veulent Napoléon se satisfont de leur médiocrité, c’est ce qui leur permet d’exister.

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C’est une réflexion qui me vient après bien des discussions avec ma blonde..

La notion de petit chef existe dans la fonction publique au Québec. Quelque chose de détestable, initié par des valeurs d’un autre temps.

Il faut se sentir misérable dans sa propre vie pour vouloir jouer ce rôle au sein de son entreprise.
Le concept du petit chef  est issu je crois du monde militaire où la discipline pouvait facilement glisser sur le despotisme.
De façon classique, le petit chef est un professionnel nommé à un poste de sous-encadrement, sans formation ni accompagnement, dans un domaine dont il maitrise les aspects techniques, mais qui ignore le ba –ba  du management d’une équipe.
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Celui-ci se contentera bien souvent de reproduire les attitudes qu'il a vu appliquer, se persuadant de sa piètre compétence, dans le fonctionnement cahotant du service. Comme il occupe son poste depuis plusieurs années, les transformations d'organisation font que le degré de  ses responsabilités se sont alourdies, et dépasse maintenant son niveau de compétence.
Il n’a pas d’expérience d'encadrement validé par un diplôme, ni par un savoir-faire. Il s'accroche à ce qu'il peut : le contrôle des tâches ou des horaires, à défaut de pouvoir évaluer les résultats réels. Il n'a en général aucune compétence relationnelle, ni le charisme d’un leader naturel. C’est le  petit chef avec tous ses travers.

Le symptôme du petit chef est une déviance du rôle de manager. Qui se caractérise par une concentration sur l'aspect policier de son rôle, et l'ignorance de tout le côté relationnel et humain de la fonction, avec une position condescendante grâce à une situation chèrement acquise.

Pour bien vous faire comprendre que ce n’est pas une attaque en règle contre l’entreprise, je me dois de remercier la société d’état ou j’ai fait toute ma carrière, et qui, par les formations qu’elle offrait, a permis de combler mes lacunes en management, et notamment de débusquer….. les petits chefs..

Et je me fais fort de plaider s’il le faut, je suis dans l’annuaire.

jeudi 18 novembre 2010

Jean Charest est moribond. le coup de grâce? une signature électronique.

 

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Ce qui arrive à Jean Charest, Premier ministre du Québec, c’est sa mort. Une mort publique et politique.

Sa réputation, au fil du temps, s'est métamorphosée en un grand trou noir d'où s’envolent des odeurs putrides de plus en plus déplaisantes. L’écœurement de la population est en train de se transformer en effervescence volcanique. Assez, c'est assez! entend-on de toute part.

L’attribution des places en garderies, l’accablant gâchis du CHUM, les révélations de la commission Bastarache sur la nomination des juges, la vague de boue qui traverse l’univers municipal: autant d'exemples de la mauvaise gouvernance de l'équipe qu'il dirige..
Son refus têtu de créer une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, malgré une accumulation incessante de preuves, ne fait qu’alimenter les doutes que l'on entretient sur les sources de financement de son parti.

Actuellement, une pétition électronique qui réclame sa démission enfle à une telle rapidité qu'elle fait planter le serveur de l'Assemblée nationale. Quelque chose vient de se produire. (172 978 signatures à l’heure de ce billet.)

Jean Charest a creusé lui-même sa tombe. On ne peut désormais lui accorder ni crédibilité, ni la moindre confiance. Privé de l’estime de l'opinion publique, il passera pour un menteur même quand il dira la vérité.

mardi 16 novembre 2010

Tout le monde en parle, pas forcément en bien..Je vais finir par regretter le détestable Ardisson.

 

Tout le monde en parle est l'adaptation québécoise de l'émission de variété française du même nom, conçue et animée par Thierry Ardisson et diffusée jusqu'en juillet 2006 sur France 2.

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Dans l’émission du 14 novembre 2010 :

À propos des français,

Danny Turcotte :
Robert Charlebois, il a dit ça, race de waiters?
Louis-Bernard Robitaille :
Ben, c’était assez bien vu, parce que c’est vrai, non?

Mine réjouie de G. Lepage….

Quel nom donne-t-on à des propos comme ceux-ci?
J’imagine le tollé qu’auraient provoqué de telles phrases à l’égard des Québécois dans une émission française. (Rappelons-nous de Clotaire Rapaille)

On lira avec intérêt ce que pense le journaliste du Soleil,Didier Fessou, du personnage Robitaille. Que j’avais déjà évoqué dans un autre billet d’ailleurs.

Sarkosy, le Québec et l’héritage Gaulliste.

 

Nicolas Sarkozy se veut l’héritier de De Gaulle.

Manifestement, tout le monde n’est pas de cet avis.
Et les vidéos suivantes tendent à le prouver.

Les propos du soi-disant descendant du général ont fait grand bruit dans le landerneau Québécois.

 

 

mercredi 10 novembre 2010

Le pouvoir, la presse et la télévision..Sarkosy fait peur, avec raison….Mais les journalistes ne devraient-ils pas balayer dans leur cour?

 

Nos amis suisses nous régalent d’un documentaire intéressant sur les rapports compliqués de Sarkozy avec les médias..Ils dénoncent avec vigueur la férule que celui-ci voudrait faire subir à la presse et à la télévision. Et ils font bien..

Mais on ne peut s’empêcher de se dire que à partir des années 1970, les médias Suisses ont cessé d’être des organes d’information pour devenir des instruments de désinformation au service du néolibéralisme. Les rédacteurs en chef de gauche ou acquis au progrès social ont été remplacés par des rédacteurs en chef de droite qui se sont mis à prêcher la fuite en avant dans la compétitivité internationale.

J’en veux pour preuve la tiédeur à mettre en cause les banques suisses lors des révélations sur l’une d’entre elles. En règle générale, tout ce qui peut nuire aux intérêts Suisses est édulcoré.

cette façon de nous informer, on doit le reconnaitre, n’est pas propre à nos amis Helvètes.

À lire absolument : Se distraire à en mourir.

Jim Prentice et la condition féminine. La banque est encore gagnante.

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les sables bitumineux en Alberta.

(Ottawa) Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, a annoncé qu'il quitte le monde politique pour celui des affaires. À partir du mois de janvier prochain, il sera vice-président du conseil de la Banque CIBC.

Un journaliste du quotidien ‘’ la Presse’’ déclarait il y a quelques jours au micro de Radio-Canada :

- de toute façon, être ministre de l'Environnement sous le gouvernement Harper, c’est comme être ministre de la condition féminine en Arabie Saoudite.

Personnellement, je me demande si ce n’est pas injurieux pour l’ Arabie Saoudite.

 
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