samedi 18 juin 2011

jeudi 16 juin 2011

À Québec, Catherine Ringer a fait vibrer le Petit Champlain. Gustav Mahler n’en a pas pris ombrage. Tous ceux qui aiment les Rita Mitsouko peuvent être rassurés.

 

une version haute définition de la fin du show de Catherine Ringer. plein écran, svp.. bon, moi , j’ai un I7-930 avec une GTX 280, bande de larves..ça vous apprendra à oublier le minitel….

Hier soir, au Théâtre du Petit Champlain, mon amoureuse et moi, nous sommes allé voir la rescapée des Rita Mitsouko, Catherine Ringer.

Quand même, peu d’artistes peuvent se targuer qu’un de leurs clips, Marcia Baila, a fait partie des œuvres diffusées au MOMA de New York, C’est pas rien, je trouve...

Comment vous dire, j’aime le rock bizarre des Rita.. Catherine Ringer solo, on n’est pas dépaysé, tout l’univers sonore du groupe, même amputé de Fred Chichin, est bien présent.

Mais voilà : dans ce spectacle au Petit Champlain, la Ringer a fait défiler à peu près toutes les chansons de son dernier album, ‘’Ring n'Roll’’. Et ces chansons là, on ne les connaît pas, ce qui a nuit un peu au spectacle. Le parsemer des classiques des Rita aurait été, je crois, du plus bel effet sur l’entrain des spectateurs..

Autre bizarrerie du concert, la chanteuse est venue en rappel avec une chanson évoquant son deuil de Fred Chichin, seule sur scène, sur la musique de la symphonie nº 5 de Mahler. Je voyais bien ça commencer la soirée, et on passait à autre chose, ou finir sur cette note grave. Mais entamer une série de rappels percutants après ça, j’en étais troublé..

En tout cas, bonne nouvelle, Ringer la déconnante est de retour.

Et son fiston, Raoul Chichin, n’est pas manchot à la guitare. Les gènes du papa y sont sans doute pour quelque chose.

 

(en prime, une curiosité : toutes les peintures du MOMA en 2mn chrono: CLIC. )

dimanche 12 juin 2011

Au Québec, on aime le vin. Les tarifs dissuasifs de la SAQ, société d’état, sont la preuve que le manque de concurrence peut être néfaste pour le portefeuille.

 

Rien de tel qu'un bon vin pour fêter dignement les mariés !

Bon… comment vous dire.. C’est ma copine. Une de cœur et d’esprit. Elle nous invite à pique-niquer à l’intérieur de la maison, fraîcheur oblige. Elle ne s’est pas foulée pour le souper… se fouler, d’ailleurs, c’est pas son genre.. elle fait comme elle a envie.. elle peut te recevoir comme le Prince de Condé, ou te forcer à t’accouder sur le rebord des marches de sa maison pour te faire ressentir le côté herbeux de l’invitation..

Ce soir, les fromages Québécois n’ont rien à envier aux assemblages des alpages parfois connus.. et les pâtés sont les miens.. vous dire qu’ils sont sans failles serait saugrenu, je les ai choisi, c’est tout dire.. Foie gras en terrine serait d’ailleurs plus approprié que pâté.

Invité à souper donc, avec ma belle amoureuse, la femme de ma vie. Celle-ci a partagé des moments difficiles avec la maitresse des lieux, dans une autre vie professionnelle, ça cimente parfois des amitiés indéfectibles..

Les fromages Québécois et les vins Français trônent donc sur la table. Je vous épargnerais les moments convenus d’un tel repas. Parfois nécessaires et bienvenus. Mais si d’autres abusent (J’ai des noms) dans le désert Arizonien de Margarita honteusement calqués sur le Mexique voisin, moi je milite sans vergogne pour les chais Libournais, Pomerol en tête... (mais non, pas Pétrus, je ne vise pas plus haut que le bas de mon dos.)

À ce souper participait un invité dont on devinait qu’il n’était pas là par hasard..Un ami de cœur sans aucun doute de celle qui nous conviait à sa table.

Un Français. Mon envie de dire qu’on peut se tromper sur une relation n’est pas générée par la nationalité…..

Le vin était bon. Les fromages aussi.

mercredi 8 juin 2011

Au Québec, Hérouxville est devenue le centre de la belle Province pendant quelque temps. On ne se voile pas la face pour interdire la lapidation.

 

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HÉROUXVILLE.

 

Peu avant mon arrivée au Québec en 2007, Hérouxville, une petite ville de 1300 habitants, est devenue en l'espace de quelques temps, le centre médiatique du Québec.

Son conseil municipal venait de rédiger un code de conduite à l'intention des immigrants définissant des comportements jugés acceptables. On y précisait que l'immolation par le feu, la lapidation et l'excision des femmes étaient formellement interdites. On y soulignait aussi qu’Halloween est le seul moment où l'on peut se voiler le visage. Et que l’arbre de Noël est une tradition Québécoise.  Les enfants ne devaient pas porter d’armes.

Les citoyens ont tous applaudi à l’initiative de leur municipalité. ‘’ Si des gens de l’extérieur décident de venir s’établir chez nous, c’est à eux de s’accommoder, répètent-ils.’’

Il faut souligner qu’en fait d’immigrants, il n’y avait dans cette bonne ville d’ Hérouxville, qu’une famille d'origine dominicaine, un Français, un Américain et une famille de la Nouvelle-Écosse.

Cette initiative a déclenché une tempête dans la société Québécoise.

L'historien et sociologue Gérard Bouchard et l'auteur et philosophe Charles Taylor ont été choisi par le premier ministre Jean Charest pour présider une réflexion sur ce qu’on appelle les ‘’accommodements raisonnables’’, une commission de consultation sur les pratiques d'accommodement liées aux différences culturelles.

La commission Bouchard-Taylor a visité 17 villes dans les régions du Québec. Les citoyens ont été invités à s'exprimer lors de forums tenus en soirée.
Les consultations publiques ont servi à dresser un portrait des pratiques d'accommodement au Québec. Avec toutes ces informations en main, les coprésidents ont formulé des recommandations visant à harmoniser les pratiques Québécoises.

imageLe Christ et la femme adultère.  Lucas Cranach.

Le premier ministre Charest avait promis que ces recommandations seraient ensuite débattues à l'Assemblée nationale. Le rapport de Gérard Bouchard et Charles Taylor a été déposé au printemps 2008.

Bon, au bout du compte, tout ce cirque n’a pas servi à grand-chose, sauf à exacerber les penchants les plus xénophobes de certains.

Mais voilà, coup de théâtre : l’instigateur de ce code de conduite, André Drouin, ancien conseiller municipal, vient de déclarer que ce n’était pour lui qu’une joke…

Par contre, le maire de la ville, M. Thompson persiste :
«Les gens ici étaient fiers de ce qu'ils avaient fait et il fallait respecter ça en conservant le document dans nos archives. Mais qu’André Drouin dise maintenant que ce document a été écrit alors qu'il riait aux larmes, c'est franchement leur manquer de respect».

dimanche 5 juin 2011

Au Québec, les élections ont été un désastre pour Harper. Majoritaire dans le reste du Canada, pendant le discours du trône à Ottawa, on a voulu lui rappeler que sa politique ne faisait pas l’unanimité.

 

 

 

Une jeune page a posé un geste jamais vu, lors de la lecture de discours du Trône au Sénat, en traversant le parterre de la Chambre haute munie d'un carton, sur lequel était inscrit «Stop Harper». Elle a rapidement été escortée à l'extérieur du Sénat.
LA PRESSE CANADIENNE

vendredi 3 juin 2011

Au Québec, on peut être copain comme cochon et con comme un balai. Je crains les représailles du syndicat des instruments de nettoyage.

 

 

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Je viens d’apprendre qu’il y a quelques semaines, le ‘’Journal of Animal Ethics’’ des Presses de l'Université de l'Illinois, publiait un avis recommandant de ne plus utiliser de vocabulaire vexant en parlant du genre animal. on déconseille désormais d'utiliser les expressions «manger comme un cochon», «rusé comme un renard», «têtu comme une mule» ou encore «fuyant comme une anguille». On demandait aussi, pour ne pas choquer les souris et autres bestioles indésirables, de ne plus utiliser le terme «vermine».

Je ne sais quelle attitude adopter face à de telles conneries.

Je vous rappelle aussi une anecdote dont je vous avais fait part il y a quelques temps :

le chef d’un parti politique Québécois s’est fait tancer par l'Association des chirurgiens dentistes du Québec. Voyez par vous-même :

‘’Une boutade de Mario Dumont lui a valu une remontrance aussi mordante que passionnée de la part de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec. Celle-ci n'a pas du tout trouvé à son goût que le chef de l'Action démocratique du Québec dise du ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, qu'il mentait «comme un arracheur de dents»...

La déclaration de M. Dumont a aussi piqué au vif le premier ministre Charest et M. Corbeil, qui a d'ailleurs demandé hier au chef de l'ADQ de s'excuser. «Je suis fier de la profession de dentiste que j'ai exercée pendant 25 ans, a indiqué le ministre, critiqué par M. Dumont pour sa gestion de la crise forestière. Je lui demande de s'excuser auprès de moi et de tous les hommes et de toutes les femmes qui exercent cette profession.» 

Se sentant directement concernée par la déclaration de Mario Dumont, l'ACDQ a de son côté eu une réaction très «incisive». Sa présidente, Chantal Charest, écrit ainsi dans un communiqué qu'il s'agit là d'une «expression dépassée, qui véhicule une image ne correspondant en rien à la réalité québécoise».

Elle poursuit: «La dentisterie du XXIe siècle est une science pratiquée par des professionnels de la santé qui traitent les électeurs dont les politiciens ont la responsabilité de défendre les intérêts. Au-delà de l'insulte faite aux milliers de dentistes québécois, ces propos mettent en doute la qualité des soins que les dentistes prodiguent et sapent les efforts qu'ils déploient depuis des décennies, envers et contre tous les préjugés passéistes et les peurs irraisonnées, pour encourager la population québécoise à préserver sa santé en fréquentant régulièrement les cabinets dentaires.» 

Mme Charest conclut en affirmant que «l'expression désuète et méprisante employée par M. Dumont ternit l'image du Québec contemporain: en plus d'insulter toute une profession, elle bafoue la qualité du discours politique à laquelle la population a droit.» 
Au bureau du chef de l'ADQ, on a lu le communiqué avec le sourire aux lèvres. «Ils sont sérieux? Alors on espère simplement qu'ils ne garderont pas une dent contre nous», a glissé l'attaché de presse de M. Dumont.  
(source: le devoir)

Un petit malin a glissé: ‘’S’il avait dit, il ment comme il respire, il aurait eu les pneumologues du Québec sur le dos.’’

Cela prouve au moins la justesse de l’adage : le ridicule ne tue pas….

J’allais oublier:

Surnommé «le boucher des Balkans» par la presse internationale, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic ne peut se targuer d'avoir beaucoup d'amis au sein de ce corps de métier.

À Paris le sobriquet affublé au tortionnaire présumé, qui doit être jugé par le TPIY  pour des accusations de génocide et de crimes contre l'humanité, a soulevé la colère de la Fédération des artisans boucher. Le président de l'association juge «intempestive et inadaptée» l'utilisation du vocable pour qualifier Mladic et ses semblables.

 
vivre au Canada