lundi 28 juin 2010

Labeaume fait les yeux doux au TGV, le corridor Québec Montréal Toronto Windsor devient La bataille du rail. Le tramway sera là en soutien. Juppé, droit dans ses bottes, surveille la manœuvre……

 

TGV_World_Speed_Record_574_km_per_hour
le TGV du record du monde de vitesse sur rails conventionnels en France avec 574km/h.

Selon notre bon maire Labeaume qui est à Bordeaux ou la ville de Québec est l'invitée d'honneur de l'édition 2010 de ‘’Bordeaux Fête le vin’’, il faut absolument envisager une gare de TGV au centre-ville de Québec, dans cette belle gare du Palais.

Je peux vous assurer que l’avènement du TGV a considérablement transformé la géographie de la France et des pays européens voisins ou tout au moins de sa perception. Les notions de distance se sont considérablement modifiées, songeons seulement que le centre de Paris est dorénavant à 1h10 de Bruxelles, située à quelques 300Km par autoroute.

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la gare du Palais à Québec.

Le réseau ferré à grande vitesse s’est ramifié sur le territoire français, mettant la mer du Nord à 4 heures de la Méditerranée. Aujourd'hui, le TGV relie la France aux métropoles d’Europe, Londres par le réseau Eurostar via le tunnel sous la Manche, Bruxelles, Cologne et Amsterdam par le réseau Thalys, Francfort par le TGV Est. Je me souviens encore parfaitement de mes aller/retour Paris-Liège tous les week-ends avant que cette nouvelle et magnifique gare des Guillemins soit édifiée.

On se trouve dans un autre univers si l’on songe que Montréal se trouve actuellement à 3h de Québec, en autobus comme en train, pour 250Km de trajet… et qu’il m’en coûterait aussi cher d’aller en avion à Ottawa situé à 370Km de Québec que de me rendre à Paris. (6500Km et des broutilles).

On peut dire que le TGV est un facteur de l'organisation et de découverte du territoire, et surement pas une innovation mineure comme le prétend Olivier Klein. Alors, je donne raison au premier magistrat de Québec-city de promouvoir celui-ci, ainsi que le tramway comme éléments de développement de la capitale nationale et de facilitation de la vie du citoyen. (roulements de tambour.)

Sans rire et ce n’est que le petit bout de la lorgnette,, imaginez le plaisir de se rendre à Montréal en 45 mn pour aller travailler ou prendre un verre après la visite d’une exposition culturelle et rentrer aussi vite et sans stress, en lieu et place des 3 heures actuelles.

Dossier Cyberpresse/le soleil

vendredi 25 juin 2010

La fête nationale et la st Jean-Baptiste se retrouvent à Québec. Les drapeaux aux fleurs de lys flottent sur les plaines d’Abraham, la francophonie est à l’honneur. Duvernais serait heureux, Labeaume, pendant ce temps, sirote du Bordeaux.

 

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Fete_nationale_du_Quebec 

‘’Les célébrations du 24 juin trouvent leurs origines dans un passé immémorial. Historiquement, elles sont associées aux célébrations antiques du solstice d'été en même temps qu'aux fêtes agraires qui marquaient autrefois le début de l'été.
Durant le premier millénaire de notre ère, les célébrations du solstice d'été furent christianisées en Europe et atteignirent une importance majeure au moyen âge. L'église catholique plaça son caractère rituel sous le patronage de Saint-Jean-Baptiste.
C'est cette fête chrétienne que nos ancêtres importèrent d'Europe dès les débuts de la colonisation. Dans les premières années de la Nouvelle-France, la Saint-Jean comportait des éléments païens que le clergé s'efforça avec plus ou moins de succès
d'abolir. (voir la suite ici)

Et pendant ce temps, notre maire Régis Labeaume, a inauguré le pavillon de Québec au festival ’’Bordeaux fête le vin’’, dont la Vieille Capitale est la ville invitée cette année. Il aurait pu profiter de sa présence pour faire un tour de tramway, ce moyen de transport qu’il affectionne tant, s’il n’était tombé en pleine grève nationale. Bah, une grève nationale contre une fête nationale, perdait-il au change se demandait-il en dégustant son Pétrus? Bah, il aura le temps d’y penser, le foie gras avec un Château d'Yquem sont propices à la réflexion…

 

samedi 19 juin 2010

Le Québec et la Flandre même combat. Le lac Meech et Liège pourraient recevoir Bart De Wever comme pour un G20, Albert II et Élio Di Rupo hésitent…

 

On connait les difficultés du Québec avec le pan-Canadianisme, difficultés allant jusqu’au fait que la constitution du Canada n’ai jamais été ratifiée par le Québec. C’est d’ailleurs le 20ème anniversaire de l’échec de l’accord du lac Meech.

2804803220057430304QDSdaM_fs Meech lake.

Mais pour moi qui ai passé quelques années dans cette belle ville qu’est Liège, je m’intéresse forcément à ce qui se passe actuellement en Belgique. Vous pouvez me le reprocher, j’ai tendance à fourrer mon nez partout..

Pour vous dire, donc, que si la situation politique, identitaire, culturelle et tout ce que vous voudrez de la Belle Province n’est pas des plus simple, celle de la Belgique apparait pour le moins inextricable. Loin de moi l’idée de vouloir démêler ici l’un et l’autre des ces écheveaux, des tonnes de thèses et des milliers d’essais ont été consacrés à ces sujets sans que la somme de ces réflexions n’ai fait aboutir une solution viable.

liege
Liège.

Mais quand même… en Belgique donc, le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie, Bart De Wever, patron des indépendantistes flamands et qui ne cache pas son animosité envers la monarchie, a été reçu par le roi Albert II qui lui a confié la mission de mener des discussions préliminaires en vue de la formation d'une coalition de gouvernement.

Et savez-vous? Cet indépendantiste flamand, tendance conservateur anti-monarchie, victorieux aux élections, pourrait bien demander à Elio Di Rupo, un socialiste francophone du genre qui chante l’internationale après chaque réunion, de former le prochain gouvernement.

Elle n’est pas belle la vie?

jeudi 17 juin 2010

Louis XV fait du shopping, Ardisson se régale d’un sous-marin, les Québécois font de la résistance et Radio-Canada fait le bon usage du Grevisse.

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on l’a échappé belle, nous aurions-pu être en train de nettoyer le golfe du Mexique!

Je veux apprendre le Québécois… pas pour faire une pâle imitation de l’autochtone, mais pour ne pas avoir le sourcil relevé quand on s’adresse à moi, non pas pour le parler, ça friserait le ridicule, mais juste suivre la conversation de tous les jours.

Ne croyez pas que ça soit si facile.
Vous allez me dire : ‘’allons, tu as une blonde du cru, c’est bien sur l’oreiller qu’on trouve le meilleur professeur?’’ Pantoute, comme on dit ici, la gredine me ‘’cause’’ comme à la télé de radio-canada, c’est à dire dans un français international, ce français compris de ‘’Dunkerque jusqu’à Tamanrasset’’.
Depuis que je suis arrivé à Québec, mes oreilles résonnent des expressions pittoresques québécoises, et de l’accent de nos cousins du nord de l’Amérique. Et bien entendu, on entend partout ici que les défenseurs purs et durs de la langue française se trouvent sur côté-ci de l’océan atlantique…
Et de nous seriner la longue liste d’anglicismes qu’héberge le français de France. La réalité, pourtant, n’est peut-être pas aussi sommaire que les Québécois veulent bien en faire. Et fatalement erroné, comme vous aller le voir.

Parce que les mêmes Québécois, ne leur en déplaise, ne sont pas chiches en anglicismes.
Soyons honnête, il est vrai que le Français passe ses ’’week-end’’ à faire du ‘’shopping’’ en mangeant des ‘’sandwichs’’, qu’il met (rarement) un ‘’smoking’’, qu’il gare sa voiture au ‘parking’’ pour faire du ‘’roller’’.
Et effectivement, il est clair que le Québécois occupe sa "fin de semaine" en "magasinage" tout en grignotant des "sous-marins", qui mettent des miettes sur son "tuxedo". Il laisse sa voiture au "stationnement" lorsqu’il opte plutôt pour une balade en "patins à roues alignées"
Soit !
Mais c’est bien lui aussi que le climat du pays a rendu "tough", qui aime faire des "jokes" à ses amis, qui "cruise" les blondes qu’il trouve "cute", ne met pas de "shoe-claques" avec son costume s’il veut rester "swell", apprécie les accords "win-win", se frotte à des dossiers un peu "rough", mais ça fait partie de la "game", qui "print" les documents de travail sur lesquels il "spot" les erreurs, et "flush" ses toilettes… ‘’checkez’’ tout ça. Et si je vous faisais un inventaire du vocabulaire concernant l’automobile, nous y serions encore demain.

Donc, dans la bataille des anglicismes, je prononcerai avec la mansuétude qui me caractérise, un équitable match nul…je dirais même que nous sommes tous sous l’influence envahissante des États-Unis jusque dans le parler quotidien, et qu’il serait bon de s’en préoccuper davantage.
En fait, deux siècles d’isolement ont conduit les deux langues à évoluer dans des directions différentes, comme deux branches distinctes à partir d’un même tronc. Et il est bien évident que le fait de partager une langue commune ne signifie pas pour autant que l’on se comprend..

wallpaper-hockey-1490 le Québec sans le hockey? Impensable!!  Passe-moé la puck!    (lyrics)

Je passerai très vite sur le "moé" qui veut dire "moi", le "toé" qui veut dire "toi", c'est toujours un plaisir à entendre.
Je m'étendrai un peu, par contre, sur le vocabulaire et je dois confesser mes airs égarés et mes demandes répétées d’éclaircissements auprès de ma blonde lorsque j'entreprends de comprendre ce qui peut bien se cacher sous la phrase suivante :

"Coudonc, c’est-y plate depuis que ton baveux de vieux mononcle t’a pogné en train de taponner sur son bazou, t’arrêtes pas de chiâler. Il est plutôt temps de te gréer et de sortir ta minoune, oubedonc on va niaiser icitte à soir et ça me fait pas capoter. Si j’t’agace, c’est parce que j’te trouve fin. T’es pas comme les autres quétaines qui gossent quand y ont rien d’autre à faire que se pogner le beigne".

Bon, je suis sûr que cette phrase  n’est pas très cohérente, mais là n’est pas le propos : ce qui est sur, c’est qu’elle se compose de vrais morceaux de français du Québec, dont le sens exact ne saute pas tout de suite à l’esprit.
Grammaticalement, je me réjouis de la forme interrogative du québécois parlé, qui glisse un "tu" dans sa question, comme une manière d'accentuer l’interrogation finale.
"On s'entend-tu bien ?" ; ou bien "t'as-tu vu cette chose ?" ; ou encore "ça vous inquiète-tu ce que je viens de vous dire ?"

Plus bizarre, la manière avec laquelle les Québécois se libèrent du genre de certains mots ou font sonner les dernières lettres comme s’il s’agissait d’un féminin.
"J’ai fait(e) un bout(e) de route avec la gang avant de reprendre ma job. J’vous dis tout(e), y’a pas de secret : les ticket(e)s sont pas nécessaires pour rentrer".

 
Si les genres sont versatiles, les articles semblent être souvent volatiles, du style :
"Regarde donc la tv pendant que je vais à toilettes. La bière est dans cuisine".

Pour faire plus québécois, on pourra préférer le terme "bécosses", plus cru, à celui de toilettes…( nous aussi, nous avons des chiottes.)

Dans les tournures de phrases se mêlent parfois allègrement le singulier et le pluriel : ainsi n’est-il pas rare d’entendre des "vas-t’en chez vous", ou "j’m’en vas chez nous !"

Encore plus fort, la façon avec laquelle les tournures de l’oral se taillent à l'occasion une place dans l’écrit : "chu" pour signifier "je suis", "dins" pour dire "dans les", ce qui donne (à prononcer très vite) :

"chu né dins années 80" .

"Ça s’écrit pâs !".
On touche là à une différence fondamentale entre le français et le québécois : alors que le français se décline, bon gré mal gré, de la même manière sous sa forme orale comme sous sa forme écrite, en allant jusqu’à s’accommoder de l’argot, du verlan ou des patois divers, le québécois écrit tourne radicalement le dos au québécois oral.

Il faut dire aussi que le joual s’affranchit d’autant plus des règles qu’il mène sa petite existence autonome dans les différentes régions du Québec.
Le but n’est évidemment pas de décerner les bons et les mauvais points en décrétant le langage à adopter (je ne suis pas Thierry Ardisson, dieu m’en garde, je ne m’en remettrais pas), mais il est intéressant de relever ce que deux siècles de séparation ont donc produit. Les deux langues françaises se sont épanouies dans des directions distinctes, parfois convergentes, parfois divergentes, sans pouvoir confronter leurs évolutions respectives, comme l’on fait entre autre la Belgique et la Suisse et la France.
On mesure aujourd’hui les différences, et on sourit de cet écart des deux côtés de l’atlantique.

Histoire de la langue Québécoise - Le joual (1/3)
Histoire de la langue Québécoise - Le joual (2/3)
Histoire de la langue Québécoise - Le joual (3/3)

Mais finalement, le plus formidable, c’est bien de faire le constat que cette langue française, pratiquée par une petite poignée (70.000) de canadiens français abandonnés par louis XV à leur triste sort, a réussi à résister pendant deux siècles et demi à la pression anglophone de tout le continent nord-américain, pour non seulement garantir sa perpétuation (le Québec compte aujourd’hui 8 millions d’habitants, et des francophones sont installés dans toutes les provinces du Canada) mais également assurer son avenir en devenant la seule langue officielle de la Belle Province en 1977.

Pas étonnant, dans un tel environnement, qu'il ait été soumis à des singularités inédites et impensables en Europe. Elles restent en fait bien limitées et constituent plutôt un exploit, tant sa simple survie était loin d'être acquise lorsque les institutions du Bas-Canada (l'actuel Québec) se sont agenouillées devant la langue de la Perfide Albion dans la seconde moitié du 18ème siècle.

Le véritable tour de force du français d’Amérique du Nord, il est donc bien là, dans le fait d'exister, d'être légitime et de tenir la dragée haute aux 330 millions d'anglophones qui lui font office de voisins ! Et nous le devons aux Québécois. Ils peuvent en être fiers.

Pour terminer, on pourra peut-être m’expliquer pourquoi au Québec on prononce "Boston" comme "Gaston" et Washington" comme Gastonne"...?

(Ps : Le français est aussi dans sa reconnaissance comme l’une des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick, mais je vous parlerai du Chiac une autre fois. )

lundi 14 juin 2010

Les chats, Baudelaire, Dédé Fortin et les Colocs miaulent la nuit.… Belzébuth se fiche des fleurs du mal, de la dépression et du seppuku.

 

peinture-chat

De l’autre côté de l’eau, je lui avais dit : ne t’attaches pas au chat, je ne suis pas pour des animaux dans une maison, nous ne le garderons pas..

Gaston et Mounette, grands seigneurs, daignent nous recevoir chez eux.

Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.
Baudelaire. Les fleurs du mal

Je viens de voir un film ‘’Dédé à travers les brumes’’ retraçant le périple du groupe ‘’Les Colocs’’ et de Dédé Fortin. Cette vidéo, Belzébuth, en est issue..

samedi 12 juin 2010

Charest et Marois se font des misères. Les experts de C.S.I à la rescousse pour une enquête publique. Sarkozy, Harper et Berlusconi font joujou avec la presse.

 

Être un homme d’État est un exercice difficile. Il faut oser se défaire des diverses tentations et pressions pour faire prévaloir les aspirations de ses concitoyens et l’intérêt supérieur du pays : la paix bien sûr, une économie et un bilan social florissants, un fonctionnement de l’administration exemplaire, une stabilité diplomatique et le maintien des engagements pris avec la communauté internationale.

Tout cela est bien beau, mais qu’en est-il de la réalité autour de moi?
Je ne me faisais guère d’illusions en traversant l’Atlantique : avec un
premier ministre canadien conservateur (l’adjectif lui-même sonne chez moi comme une insulte.), le gouvernement libéral du Québec qui ferait passer Sarkozy pour un dangereux socialiste, et un mouvement souverainiste qu’on situerait quelque part au centre-droit (comme repère pour les hexagonaux, à la droite du Modem de François Bayrou.), je ne pouvais m’attendre qu’à une politique favorisant les tenants du capitalisme.

La démocratie étant ce qu’elle est (la dictature de la majorité,donc.), je me plie bien évidemment à la volonté du vote des Canadiens et des Québécois. (Surtout que n’étant pas citoyen Canadien, je n’ai pas mon mot à dire.)

Mais je peux quand même faire état du triste spectacle que nous a donné la session parlementaire du Québec. Je croyais avoir tout vu avec les séances du mercredi à l’assemblée nationale à Paris.

Mais je veux quand même faire état de l’amer spectacle que nous a donné la session parlementaire du Québec. La foire d’empoigne a complètement occultée le débat politique, les tristes révélations concernant la probité et les intérêts financiers des dirigeants ont complètement évacué ce qui est censé être le rôle de l’assemblée nationale : élaborer et voter la loi.

J’ai appris que ce que je connaissais sous le nom de l’article 49.3 outre-Atlantique se dit ici ‘’le bâillon’’ (le nom fait froid dans le dos).

Comme titrait aujourd’hui le devoir : ‘’Acrimonie, tensions, invectives et bâillon au Salon bleu.’’

Pour terminer, je voudrais faire état d’une préoccupation : le contrôle des médias par les politiques et les puissances d’argent. Je fais allusion à ce qui se passe en France, en Italie et au Canada
J’ose espérer qu’il y aura des résistances.

jeudi 10 juin 2010

Gastronomie Québécoise, la Chine et le Lac St-Jean font la nique au simili-poulet. L’érablière lorgne sur les pattes de cochons..

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un bon resto. le café du monde.

On peut considérer la gastronomie du Québec comme riche, dans tous les sens du terme. Riche souvent en terme de calories, mais riche également des produits du terroir québécois tels que les cidres de glace, les bières artisanales, les vins, ainsi qu’une très grande variété de fromages. (Plus de 300, ai-je lu.)

Le sirop d'érable est bien sûr le champion de la région, avec à peu près 80% de la production mondiale.

La poutine est également un plat typiquement québécois. C’est un mélange de frites avec du fromage en grain (!) le tout arrosé de sauce brune, une sauce bien chaude qui fait fondre le fromage. Il faut citer évidemment la tarte au sucre, les fèves au lard, la tourtière du lac Saint-Jean, le pâté chinois, le ragoût de patte de cochon, la soupe aux gourganes... tous ces plats sont généralement très copieux (sans doute pour compenser certaines conditions climatiques).

poutines

Le pâté chinois.!!!!  À  voir ici

La plus étrange découverte que j’ai fait ici, c’est sans doute l’existence de ce qu’on appelle le simili-poulet. Du faux poulet donc, réalisé avec des débris de porc et de bœuf….

Allons, allons, ne pleurez pas à Paris, voici une adresse ou vous pourrez vous régaler comme à Québec-city.

J’ai essayé la cabane à sucre. La tradition veut qu’on y aille en groupe, y aller en groupe le plus gros possible. En effet, il est coutume d'y aller en groupe de plusieurs familles, l’occasion de faire la fête sur un mode populaire, dans le bon sens du terme.

Mais les Québécois ne rechignent pas devant l’exotisme de certains plats… la preuve…

Crise de rire assurée

mercredi 9 juin 2010

Les dentistes plombent l’atmosphère. L’émail de la démocratie en est-elle affectée? Faut-il dévitaliser le discours politique?

 

  

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Cette nouvelle qui date un peu : le chef d’un parti politique Québécois s’est fait tancer par l'Association des chirurgiens dentistes du Québec. Voyez par vous-même :

‘’Une boutade de Mario Dumont lui a valu une remontrance aussi mordante que passionnée de la part de l'Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ). Celle-ci n'a pas du tout trouvé à son goût que le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ) dise cette semaine du ministre des Ressources naturelles, Pierre Corbeil, qu'il mentait «comme un arracheur de dents»...

La déclaration de M. Dumont a aussi piqué au vif le premier ministre Charest et M. Corbeil, qui a d'ailleurs demandé hier au chef de l'ADQ de s'excuser. «Je suis fier de la profession de dentiste que j'ai exercée pendant 25 ans, a indiqué le ministre, critiqué par M. Dumont pour sa gestion de la crise forestière. Je lui demande de s'excuser auprès de moi et de tous les hommes et de toutes les femmes qui exercent cette profession.»

Se sentant directement concernée par la déclaration de Mario Dumont, l'ACDQ a de son côté eu une réaction très «incisive». Sa présidente, Chantal Charest, écrit ainsi dans un communiqué qu'il s'agit là d'une «expression dépassée, qui véhicule une image ne correspondant en rien à la réalité québécoise». Elle poursuit: «La dentisterie du XXIe siècle est une science pratiquée par des professionnels de la santé [...] qui traitent les électeurs dont les politiciens ont la responsabilité de défendre les intérêts. Au-delà de l'insulte faite aux milliers de dentistes québécois, ces propos mettent en doute la qualité des soins que les dentistes prodiguent et sapent les efforts qu'ils déploient depuis des décennies, envers et contre tous les préjugés passéistes et les peurs irraisonnées, pour encourager la population québécoise à préserver sa santé en fréquentant régulièrement les cabinets dentaires.»
Mme Charest conclut en affirmant que «l'expression désuète et méprisante employée par M. Dumont ternit l'image du Québec contemporain: en plus d'insulter toute une profession, elle bafoue la qualité du discours politique à laquelle la population a droit.»

Au bureau du chef de l'ADQ, on a lu le communiqué avec le sourire aux lèvres. «Ils sont sérieux? Alors on espère simplement qu'ils ne garderont pas une dent contre nous», a glissé l'attaché de presse de M. Dumont. ‘’
source: le devoir

un petit malin a glissé:  ‘’S'il avait dit, il ment comme il respire, il aurait eu les pneumologues du Québec sur le dos.’’

Cela prouve au moins la justesse de l’adage : le ridicule ne tue pas….

Dentiste

mercredi 2 juin 2010

Lumbago et hernie discale sont au Québec… la salle d’attente est bondée, on va opérer si le médecin est de famille..

 

visuel-hernie_discale-407 

une amie qui réside  en Champagne me parlait dans son dernier mail d’un lumbago dont elle souffrait. Je la plains évidemment, mais je voudrais lui faire toucher du doigt la chance qu’elle a….

J’ai eu affaire au système de santé français et belge dans la vieille Europe avant de venir établir mes pénates au Québec. Comment vous dire que je n’ai pas assez apprécié à l’époque le fait de pouvoir appeler son médecin le matin quand tu te sens fiévreux et qu’il te réponde :’’ passez-me voir à 18 h, on va regarder ça’’.. Et quand tu poireautais 15 mn dans sa salle d’attente, tu le voyais se confondre en excuses.
Ou même mieux, si tu ne te sentais vraiment pas dans ton assiette, il te rassurait en te disant : ‘’je passerai vous voir dans la matinée.’’

Ma blonde souffre en ce moment d’une hernie discale. Je ne vous raconterai pas son arrivée aux urgences ou je l’entendais hurler de douleur depuis la salle d’attente et ou on la soignait à coup de Tylenol (aussi efficace pour les douleurs aigues que du doliprane, pour ceux qui connaissent).

Mais je vous laisse un lien intéressant sur le système de santé pratiqué ici et un autre concernant les délais d’attente
En prime une vidéo sur la médecine familiale au Québec.

Je suis un chialeux de français.

          

Je vous convie à lire ceci avec mes remerciements pour un Montréalais. On lui doit les lignes qui suivent.

Cet avant-midi, Jean-Luc Mongrain a rencontré à son émission le journaliste Luc Bouchard. Vous pouvez écouter l’entrevue en vous rendant à la 19e minute et demi.
Luc Bouchard a fait une enquête journalistique, publié dans le Sélection du Reader’s digest du mois de juin, qui avait pour but d’évaluer la possibilité d’obtenir un bilan de santé complet dans notre belle province.

Il est loin d’être le premier à faire l’expérience, la grande différence c’est que son enquête lui a sauvé la vie, il avait des artères de bouchées à 5 endroits dont 2 à 80%.
Je vous suggère de
lire son histoire, mais si ça ne vous dit pas, je vous offre un résumé, qui est quand même assez long!

Tout d’abord, il contacte son médecin de famille pour obtenir un rendez-vous, il obtient la rencontre dans 43 jours.Puis, il contacte info-santé qui lui dit que c’est très difficile d’obtenir des soins préventif.
Il tente sa chance dans une clinique sans rendez-vous, mais le médecin rencontré refuse de lui faire passer des examens parce que ça signifierait du même coup qu’il devient son médecin de famille.

Par contre, il le réfère à un médecin de famille privé qui pratique dans les mêmes locaux que lui. Il prend rendez-vous dans les instants suivant avec un ancien urgentiste qui est désaffilié du régime de l’assurance maladie, il a rendez-vous 5 jours plus tard en échange de 295 $.

Cinq jours plus tard, il retourne à la même clinique pour rencontrer son nouveau médecin qui discute avec lui pendant plus d’une heure et il en ressort avec une longue liste d’examens à faire dans les prochains jours à l’hôpital.
Pour terminer sa tournée, il contacte trois cliniques privées montréalaises : RocklandMD, Omnium-Santé du Millenia Groupe Santé et le MédiClub du Sanctuaire (clinique notamment fréquenté par Jean Charest et François Legault).

On ne sait pas quel est son choix, mais ça lui coûtera 1 250 $ pour avoir un bilan de santé complet d’ici quelques jours. 
Il se rend donc à la clinique privée et il passe l’avant-midi à passer des examens pour finalement rencontrer un médecin qui lui annonce que son électrocardiogramme indique un bloc de branche gauche et qu’il doit passer, à l’hôpital, une scintigraphie du cœur, il s’agit d’une sorte de scanographie qu’on appelle un MIBI-Persantin.

Inquiété par son état de santé, il va chercher lui-même les résultats de l’examen et il parle à une amie médecin qui, tout aussi inquiète, lui ordonne d’aller à l’urgence.
Quatre jours plus tard, il est amené au bloc opératoire, il en ressortira avec trois endoprothèses. Selon le cardiologue il était à «deux heures, deux jours, deux mois, deux ans d’un infarctus majeur.»

Malgré le fait que ce soit grâce à la clinique privée qu’il ait été opéré, s’il n’avait pas pris la peine d’aller chercher ses résultats, l’opération aurait eu lieu beaucoup plus tard.
Suite à une erreur administrative, la clinique n’a pas reçu ses résultats et ils ne l’ont contacté que cinq mois après sa visite pour faire un suivi.
En conclusion, voici les quatre possibilités du système de santé que Luc Bouchard a vécu.

Délai pour une 1ere rencontre

Prix

Délai pour passer le bilan de santé complet

Clinique sans rendez-vous

Impossible

d’obtenir

Un bilan de santé

Médecin de famille public

43 jours

0 $

Minimum de 90 jours

Médecin de famille privé

+ ou – 7 jours

295 $

3 semaines

Clinique privée

+ ou – 7 jours

1 250 $

le jour même

En terminant, curieusement, plus tôt cette semaine, j’ai discuté avec un ami et il me disait qu’il serait intéressant qu’il y ait une étude portant sur le nombre de décès au Québec parce que les gens n’ont pas été soignés à temps.
Avec 1.7 million de Québécois qui n’ont pas de médecin de famille et la difficulté des gens à obtenir des services, j’ai bien peur que ce chiffre ne soit élevé.

mardi 1 juin 2010

Des taxes, bien sûr…… la taxe fédérale plus la taxe provinciale vous donnera l’âge de la serveuse.

 

image

Que je vous explique, ignares parisiens que vous êtes..Dans cette jolie province du Québec, il est important d’avoir une calculatrice greffée dans votre petit cerveau. Jugez par vous-même.
Si vous souhaitez acheter chez Future Shop le dernier téléviseur ultra-plat qui va décider pour vous quel est le programme le plus infesté de publicités(commerciaux dit-on) débilitantes qui sont nécessaires à votre culture nord-américaine, ne soyez pas tout de suite alléché par le prix indiqué sur la carton situé sous le dit-appareil. Prenez bonne note :
Ici, les prix sont affichés hors taxes (mais pas toujours). Vont s’ajouter à la caisse 5% de la taxe sur les produits et services (TPS - taxe fédérale), puis 7,5% de la taxe de vente provinciale (TVQ), soit 12,875% en plus des prix indiqués. Mais si vous allez faire une épicerie, ce qui est consommable ne se fait pas appliquer le même taux. C'est le cas pour la plupart des aliments, qu'il vaut mieux acheter par six lorsqu'ils sont vendus à la pièce (faute de quoi, ils sont considérés comme consommation immédiate et taxés).

Bon, mais ne croyez pas que vous vous en êtes sortis pour autant. 

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Prenons les pourboires : les serveurs (et serveuses) des restaurants et des bars ne touchent qu'un salaire fixe de misère, leur salaire minimum est environ 25% moins élevé que le salaire garanti au reste de la population. C'est pourquoi le pourboire est systématique lorsqu'on commande dans les restaurants ou bars. Dans un restaurant, la norme est de compter 15% du prix avant taxes pour un repas.
Pour vous faciliter la vie, vous pouvez vous dire que le montant des taxes vous donne une approximation de ce qui est raisonnable. 

Il est important de noter que ce personnel de service est légalement obligé d’inclure ses pourboires, calculés sur ses ventes, perçus ou non, dans sa déclaration de revenu. Ce qui veut dire que si vous ne laisser pas de pourboire, les serveurs et serveuses paient pour travailler.
Dire que je déteste ce mode de fonctionnement est peu dire. 

À noter aussi que dans la plupart des restaurants, on vous suggère la formule ‘’ apportez votre vin’’. Et vous ferez bien. Parce que n’importe quelle piquette française vous couterai un bras dans les magasins de la Société des alcools du Québec,  plus la moitié de l’autre dans un restaurant.
Un jour ou l’autre, je vous ferais part du plaisir de la déclaration de revenu. ça vous détendra…..

 
vivre au Canada