vendredi 29 avril 2011

Au Québec, on a le sens de la famille, les Cinéplex en sont la preuve. Source Code en poussette, c’est possible.

 

 

Ce n’est sans doute pas une spécificité Québécoise, mais j’ai inauguré il y a peu, par un après-midi neigeux, ma première séance de cinéma-poussette.

Les multiplex de la province ont pris l’initiative d'offrir des séances pour les parents accompagnés de leurs petits enfants. Et quand je dis petits, ça inclue les nourrissons. Je me doute qu’avec des enfants, les sorties au cinéma doivent être plus rares, les grand-mères et les baby-sitters peuvent faire défaut.

J’ai donc remarqué à l’avant-scène, en contrebas de l’écran, toute une installation avec une table bien éclairée, des couches, des chauffe-biberons et d’autres commodités.

Initiative louable, sans aucun doute… mais qui me fera dorénavant regarder de plus près les séances ou le pictogramme qui annonce cette particularité  est présent, juste pour les éviter.

Comprenez-bien, je n’ai rien contre le bambin qui gazouille, le nouveau-né qui hurle que c’est l’heure de sa tétée, et les loupiots qui font un marathon entre les rangées de fauteuil. Ça peut être attendrissant.. Et puis vous êtes entouré d’autres parents qui comprennent tout ça  et font preuve d’une grande tolérance !

Seulement, moi, j’ai déjà donné. Et depuis, je n’ai rien contre la quiétude d’une salle obscure.

Et puis, tiens.. En parlant de quiétude, je m’interroge quand même, les salles de ciné sont maintenant équipées d’une sono THX capable de rivaliser en puissance avec tous les groupes hard-rockeux de la planète. Pour illustrer cela, je vous propose la bande-annonce du film que j’ai vu cet après-midi là.

Je vous fais juge…de quoi endommager n’importe quel tympan néonatal.

Je sens que je vais déposer une plainte pour maltraitance à enfants.

(Ou alors rejouer la séquence de la poussette du ‘’cuirassé Potemkine’’?)

jeudi 28 avril 2011

Depuis le Québec, des nouvelles du monde.

 

 

Mardi prochain, tout va rentrer dans l’ordre. Harper sera de nouveau à la tête d’un gouvernement conservateur, Kate et William seront mariés et les Canadiens de Montréal sont éliminés en séries de hockey.

La vie va reprendre son cours.

Je ne dirais pas que je mets toutes ces nouvelles sur le même plan. L’une d’elles m’afflige même particulièrement. ( les 2 autres, je m’en fous.)

n.b : j’avais oublié la béatification de jean-paul two.

lundi 25 avril 2011

Depuis le Québec, comment vous dire que nous ne sommes pas condamnés à Windsor Klébert Laferrière et à fabienne Larouche pour faire semblant de connaitre un peu la littérature Québécoise…

Je ne lis plus. Plus du tout. De roman, je veux dire. Parfois un essai ou une biographie. Quand ça arrive, ça se fait sans douleur, mais sans appeler le livre suivant. On dirait que quelque chose s’est cassé lorsque j’ai débarqué dans le nouveau-monde. Ça ne me manque pas non plus, je ne me ronge pas les sangs de cette vacuité romanesque.

La machine à lire que j’étais est tombée en panne. Et n’a nullement cherché la clé à molette.

Bizarrement, lors de mon immigration, la seule chose à laquelle je n’aurais renoncé pour rien au monde, ce sont les trente caisses de bouquins. Ceux qui ont occupés une si grande place pour moi dans le vieux monde sont ici maintenant.

La désertion de la lecture ne m’empêche pas de m’intéresser à la littérature, mais un peu comme vu de l’extérieur. Je lis à peu près tout ce qui se dit sur les parutions littéraires. Je suis le roi des 4èmes de couverture.

Dorénavant, je me fais VRP d’amazon.com pour ma Québécoise. Il me semble qu’elle ne m’en tient pas rigueur. Je suis même de bon conseil parait-il. Si je me défie de mon propre jugement, je fais le tri également  parmi ceux auxquels je reconnais un goût très sûr.
Je devrais être intéressé aux bénéfices, je lis tout sur ce qui s’édite, et j’achète en conséquence.

Si vous pouviez me dire ce qui a déclenché ce processus… je vous en serais fort obligé…

Encore que je n’en souffre pas.

Au Québec, sur le harnachement de la rivière Romaine, je ne vais pas essayer de faire mieux que Louis-Gilles Francoeur qui nous disait ceci dans ‘’ Le Devoir’’ :

 

La sortie du film Chercher le courant sur le harnachement de la majestueuse rivière Romaine, sur la Basse-Côte-Nord, fait mal, très mal à Hydro-Québec et à la politique énergétique du gouvernement Charest, jugée mollassonne et déphasée par la plupart des spectateurs.
Les applaudissements debout que chaque représentation suscite à l'ONF depuis le 28 janvier pourraient bien se prolonger dès cette fin de semaine au cinéma du Parc, où le film poursuit sa carrière sans véritable budget publicitaire. Ce succès a incité Hydro-Québec à tenter de remonter ce courant adverse, comme l'avait fait avec assez peu de succès d'ailleurs le ministère des Ressources naturelles en réaction à L'Erreur boréale du duo Monderie-Desjardins.


Ce film étonnant a pour trame une descente en canots de la Romaine, organisée avec un budget famélique de 20 000 $, incluant la caméra, par deux jeunes réalisateurs, Nicolas Boisclair et Alexis de Ghelder. Roy Dupuis fait l'animation, comme Richard Desjardins le faisait dans L'Erreur boréale. Les deux réalisateurs voulaient d'une part montrer la rivière avant qu'elle ne soit «harnachée» pour en tirer 1550 mégawatts d'ici 2020 grâce à quatre centrales qui vont artificialiser l'essentiel du parcours de cette grande rivière sauvage, une des dernières du Québec, noyant au passage plus de 250 km2 de biodiversité nordique censément pour réduire la contribution des Américains aux changements climatiques.


Ce road-movie sur l'eau remet aussi en question la rentabilité de ce projet hydroquébécois destiné aux exportations. Et présente du même coup tout ce qu'une société dynamique développerait comme sources d'énergie pour préserver ces derniers bastions de la biodiversité.
Le professeur Jean-Thomas Bernard, de l'Université Laval, met en doute la rentabilité de ce projet de 9,5 milliards (barrages et ligne).
Devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, Hydro-Québec a évalué à environ 10 cents du kilowattheure le coût de revient de son électricité. En comparaison des 5,8 ¢/kWh que paiera le gouvernement du Vermont, le film a la partie belle pour démontrer que le projet ne fera pas ses frais et que les Québécois risquent d'écoper d'une partie de la facture.
Hydro-Québec n'a pas répliqué au film quand il a été présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal au début de l'hiver, où il raflait le Prix du public et une mention spéciale d'ÉcoCaméra. Elle a attendu sa sortie à l'ONF.

 

La réplique d'Hydro-Québec passe évidemment sous silence le sacrifice de toute la majesté et la beauté de cet écosystème nordique vierge, comme s'il n'avait pas de valeur ou de place dans le débat. Et le langage technique d'Hydro ne rivalise pas avec l'ingéniosité des réalisateurs novices, qui parlent d'énergie solaire avec leur capteur de recharge pour leur équipement, qui illustrent la force du vent avec un drap qui propulse leurs canots, ou le chapitre sur la biomasse grâce à l'efficacité de leur petit poêle à bois.
Mais la société d'État s'est plutôt lancée dans une sorte de comptabilité créative en soutenant que son coût de revient de 10 ¢/kWh, étayé par des calculs précis et détaillés devant la commission d'enquête du BAPE, avait soudainement fondu de 30 %, au point de battre les meilleures énergies alternatives. Le nouveau coût de revient du complexe la Romaine serait dorénavant de 6,4 ¢/kWh.


Hydro arrive à ce résultat en soustrayant ses redevances sur l'eau. Elle soutient que le coût de ses emprunts serait «beaucoup plus bas» qu'au moment des audiences publiques, mais elle ne révèle aucun chiffre ou calculs à la base de ses nouvelles prétentions, notent les deux réalisateurs dans leur contre-réplique. Et la société d'État exclut aussi la marge bénéficiaire «anticipée», basée à l'époque sur un rendement de 12 %.
En réplique, les deux jeunes réalisateurs ajoutent qu'Hydro-Québec omet de répondre aux volets de leur film sur le potentiel inexploité des économies d'énergie, du solaire passif, des chauffe-eau solaires et de la géothermie passive.


Ils ajoutent que si Hydro espère voir remonter avec le temps les revenus de son contrat avec le Vermont, aux États-Unis on anticipe plutôt une stabilisation, voire une réduction des prix de l'énergie.

 

Vous me connaissez? Je ne recule devant aucun sacrifice… la vidéo est sous votre CLICCC…. C’est magnifique.. Militant, certes. Il n’empêche…

jeudi 14 avril 2011

Depuis le Québec, je vous propose le type même du français bougon, râleur, et mal embouché. Ma Québécoise me dit que français aurait suffit, les adjectifs coulent de source.

 

L’interview d’un auteur-acteur de cinéma que j’apprécie, Jean-Pierre Bacri, ou plutôt, j’aime en général ce qu’il fait. On ne peut parler de lui sans citer évidemment Agnès Jaoui.

mardi 12 avril 2011

Au Québec, on fait grand cas de la manifestation pour le niqab sur le parvis de notre Dame à Paris. Les évangélistes Canadiens, eux, ont leurs entrées au Parlement d’Ottawa.

 

On nous parle assez souvent des mouvements fondamentalistes existants au États-Unis. Les prédicateurs et télé-évangélistes de tous genres font un tabac chez l’oncle Sam.

Le Québec, même s’il reste encore très imprégné par un catholicisme qui a profondément marqué son histoire, se démarque quand même du reste du Canada, qui lui aussi est touché par ‘’ces fous de Dieu’’ qui noyautent les conservateurs,.

On ne peut s’empêcher de frémir quand on voit dans la vidéo que je vous propose, Faytene Kryskow, une jeune femme évangélique qui prêche au Canada, entamer une prière dans une langue mystique, dans une séance qui s’apparente aux rites Vaudou.
Faytene Kryskow a un accès privilégié au Parlement grâce un rare laissez-passer qui lui permet de rencontrer députés et sénateurs et de faire entendre son discours pro-vie et autres sornettes obscurantistes.

 


Pendant ce temps-là en France, dans un autre ordre d’idée, des images ont fait le tour du monde. Celles d’une IMPOSANTE manifestation sur le parvis de Notre-Dame : 2, vous avez bien lu, 2 femmes portant le voile intégral se sont fait mitraillés par 500 journalistes venus du monde entier.
Est-il utile de rappeler qu’il y a 5 millions de musulmans en France?

Christian Rioux, l’excellent correspondant à Paris depuis 30 ans du journal Le Devoir, soulignait à radio-canada qu’il voyait plus souvent des femmes voilées à Montréal que dans les rues de de la capitale française. Et que celles-ci, à Paris, le plus souvent riches Saoudiennes, se rencontraient plutôt en train de faire des emplettes dans les magasins de luxe sur les Champs-Elysées.

samedi 9 avril 2011

Au Québec, si Bertrand Cantat vole la vedette, Boris Vian et Henri Salvador nous rappellent que la musique est universelle. Et que le dentiste est un charcutier, ou un plombier.Yann nous le dit en filigrane.

 

 

 

Bon, que nous dit-il, Yann? Rien de plus que de nous faire de la peine…

Aller à Barcelone! Pffuut. C’est d’un commun. Il ne dit pas le bougre, que son domicile flirte avec à peine les 400km, un saut de canard dans un pays civilisé qui sait ce que train (et tgv) veut dire.

Y aller pendant qu’on se gèle les miches ici, comment décririez-vous cet anthropomorphisme?

Je dis ça par pure jalousie. Sur son blog qui parle des musiques qui me touchent, il évoque Barcelone la Catalane.  sans parler des églises en construction depuis on ne sait même plus quand.

J’ai beaucoup aimé les soirées à Barcelone.

Mais converser avec Yann est sûrement un plaisir sans fin. Quand il évoque Vian, je me sens caviste du bld st germain..Je me targue d’avoir un’’ j’irais cracher sur vos tombes’’ écrit par un certain Vernon Sullivan, avec une préface parlant de lui-même.

Que nous dit-il Yann? Manu Chao, Boris Vian et cetera.

Le Boris a retenu mon attention. Et je suis du genre pit-bull quand ça me parle. Je suis un amoureux de Vian.

Imaginez-vous, vous étiez petit, découvrant ce type qui n’a pas eu le temps d’être con, mort trop tôt.

Alors, pour lui répondre, à ce Yann, qui fait le fier en maillot de bain, non loin d’une église en construction, je lui rétorque ceci : Henry Cording (hi, hi!), celui qui a débarqué le rock en France avec les paroles de Vian. Dont celles du blues du dentiste. Un trublion le Boris Vian. il a dit ça aussi le Vian:

 

Quant à Manu chao, je ne veux pas faire mon sycophante, mais me semble que les Wampas ont crié très fort qu’il méritait à peine mieux que Jacques Chirac. la prison…(ça rigole, hein?)

Alors, la movida? Faut lui dire à Yann que la période est révolue.

Franco est mort.

jeudi 7 avril 2011

Au Québec, la ministre du travail Lise Thériault s’excuse pour des propos qui sont à l’origine de la démission du président de la chambre qui jugeait qu’elle n’avait pas à s’excuser. (Vous me suivez?)

 


Fichier:Parlement-québec.JPG
Assemblée nationale du Québec -


Étape 1 : La ministre du Travail, Mme Thériault prévient qu'elle dévoilera le nom des députés de l'opposition qui viennent lui demander des faveurs pour leurs électeurs.

Étape 2 : les députés de l’opposition demandent des excuses officielles de la ministre pour cette déclaration.

Étape 3 : Pour le président de la chambre, Yvon Vallières, ces paroles ne nécessitent pas d’excuses de la part de la ministre.

Étape 4 : en relation avec cette affaire, l’opposition péquiste compte déposer une motion à l'Assemblée nationale pour signifier que le président n'a plus sa confiance.

Étape 5 : Yvon Vallières démissionne de la présidence de l'Assemblée nationale. Il estime que le climat est devenu tellement malsain que les débats sont ingérables.

Étape 6 : Jacques Chagnon est élu président de l'Assemblée nationale en remplacement d’Yvon Vallières.

Étape 7 : La ministre du Travail, Lise Thériault, a présenté, mercredi, ses excuses en Chambre à ses collègues parlementaires, pour ses propos tenus il y a près de deux semaines, lors du débat sur le budget.

Elle est pas belle, la vie?

mercredi 6 avril 2011

Au Québec, Bertrand Cantat vole la vedette à Sophocle. Wajdi Mouawada allume un incendie au TNM.

 

 

 

Nous sommes nombreux à connaître maintenant l’une des œuvres de Wajdi Mouawad. La faute ou grâce à Denis Villeneuve qui a fait une adaptation cinématographique, saluée jusqu’aux Oscars, de sa pièce, Incendies.
Ce n’est pas un mou, ce metteur en scène québécois. En 2005, il avait refusé le Molière du meilleur auteur francophone vivant pour sa pièce ‘’Littoral’’ pour protester contre « l'indifférence » des directeurs de théâtre à l'égard de la création contemporaine.

Voilà qu’il refait parler de lui.

La 60e saison du Théâtre du Nouveau Monde de Montréal se terminera par Le cycle des femmes, de Sophocle, qui regroupe trois pièces du tragédien grec qui donne la parole aux femmes:Les Trachiniennes, Antigone et Électre.

En regardant de plus près, on note que l’affiche franco-québécoise est composée notamment de Sylvie Drapeau et Emmanuel Schwartz.
Mais ce qui fait grand bruit dans le landerneau Québécois, c’est qu’on remarque aussi la présence dans les chœurs, dont il a composé la musique, de Bertrand Cantat, l'ex-leader de Noir Désir.
En juillet 2003, celui-ci, vous vous en souvenez, avait battu à mort son amie de cœur (et de poings?), l'actrice Marie Trintignant au terme d'une chicane dans un hôtel de Vilnius, en Lituanie.

Si Sophocle (dont je n’ai pas de nouvelles depuis mes années lycée) donnait la parole aux femmes, Cantat a une façon quelque peu brutale de la leur reprendre.
La trilogie théâtrale du TNM est décrite comme étant un “projet théâtral dans lequel des héroïnes contestent le pouvoir et la force destructrice des hommes”. Wajdi Mouawad est un artiste. Un artiste se doit d’être provocateur.

Jusqu’ou la provocation peut-elle s’exercer?

mardi 5 avril 2011

Au Québec, les élections fédérales ont repoussé la lutte des insurgés arabes au second plan. Une information chasse l’autre, c’est la loi du genre.

 


vous noterez la tenue du caméraman.

 

Les révolutions arabes sont en marche, comment ne pas s’en réjouir. C’est un évènement majeur, quelque chose qui est peut-être aussi important que la chute du mur de Berlin. La classe politique, à l’intérieur de laquelle on trouvait les plus fieffés laudateurs des tyrans en place, se pousse du col pour saluer les révoltes en Égypte, en Libye et en Tunisie. On fête la victoire de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme.

Le printemps arabe. En plein hiver. Sans doute une analogie faite par des journalistes flemmards avec le Printemps des peuples.

Alors, j’ai envie de vous parler des journalistes qui couvrent ces évènements. Je ne nie pas bien sûr tous les dangers qu’ils encourent. certains, au Caire, ont même eu très chaud.
Mais comment vous faire partager le sourire qui me fend le visage lorsque je vois ceux-ci nous faire le compte-rendu de leur journée, depuis l’hôtel luxueux ou ils résident, en battle-dress et foulard contre le sable du désert autour du cou.

Je me moque gentiment, surtout lorsque je vois au gré des reportages, leurs consœurs dans le même exercice, délicieusement embellies par un carré Hermès.

Je n’ai pas encore vu de ces ‘’correspondants de guerre’’ affublés d’un turban de Sahraoui.

Je ne désespère pas.

 
vivre au Canada