mardi 5 avril 2011

Au Québec, les élections fédérales ont repoussé la lutte des insurgés arabes au second plan. Une information chasse l’autre, c’est la loi du genre.

 


vous noterez la tenue du caméraman.

 

Les révolutions arabes sont en marche, comment ne pas s’en réjouir. C’est un évènement majeur, quelque chose qui est peut-être aussi important que la chute du mur de Berlin. La classe politique, à l’intérieur de laquelle on trouvait les plus fieffés laudateurs des tyrans en place, se pousse du col pour saluer les révoltes en Égypte, en Libye et en Tunisie. On fête la victoire de la liberté, de la démocratie et des droits de l'homme.

Le printemps arabe. En plein hiver. Sans doute une analogie faite par des journalistes flemmards avec le Printemps des peuples.

Alors, j’ai envie de vous parler des journalistes qui couvrent ces évènements. Je ne nie pas bien sûr tous les dangers qu’ils encourent. certains, au Caire, ont même eu très chaud.
Mais comment vous faire partager le sourire qui me fend le visage lorsque je vois ceux-ci nous faire le compte-rendu de leur journée, depuis l’hôtel luxueux ou ils résident, en battle-dress et foulard contre le sable du désert autour du cou.

Je me moque gentiment, surtout lorsque je vois au gré des reportages, leurs consœurs dans le même exercice, délicieusement embellies par un carré Hermès.

Je n’ai pas encore vu de ces ‘’correspondants de guerre’’ affublés d’un turban de Sahraoui.

Je ne désespère pas.

5 commentaires:

  1. Vivivi, carré Hermès ou carré de chocolat, j'irais pas pour tout l'or du monde... Faut il être en débraillé ou sur le même 'vestimentaire local' pour informer ? Quand je pense (mais tu le soulignes) qu'une journaliste (américaine je crois) a failli se faire violer dans une cohue égyptienne... elle aussi elle a dû avoir chaud

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  2. vestimentaire local, je rigole.. ma photo en est l'exemple, pour faire'' je suis au coeur des évènements'' le journaliste s'affuble de la panoplie du guerrier, alors que son cameraman ne se fait pas chier, au pied du Hilton qui sert de repli arrière..
    mais je le répète, je loue ces gens de nous dire le monde.
    faut juste que parfois, ils ne nous prennent pas pour des demeurés.
    s'adresser à l'intelligence me parait un bon début.

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  3. Ma version de la chose (enfin, j'ai toujours vu ça comme ça, suis d'une naîveté déconcertante quelquefois) ; le reporter crapahute aux côté des militaires, c'est le meilleur camouflage pour ne pas se faire tirer comme un pigeon parce qu'on ne les aime pas toujours lorsqu'ils couvrent le terrain. Et pour le carré Hermès, euh j'ai pas d'idée, même déconcertante ;) sauf un défilé de mode dans l'hôtel où elle est ...descendue (vilain jeu de mots) !

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  4. assez nouveau le journaliste aux basques des militaires.
    auparavant, ils ne demandaient pas la permission de filmer la guerre du Vietnam.les politiques en ont tiré des leçons, le peuple s’étant aperçu que la guerre , ça tuait des gens.
    le carré Hermes, c,était juste pour nuancer que les féminines ne se mettaient pas 30kg de gilet pare-balle pour leur reportage à l,hotel..à contrario des ''mecs''.

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  5. Oui oui bien sûr, c'était pourtant clair dans le post... :(
    bon dimanche

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