vendredi 4 mars 2011

Au Québec, les Victoires de la musique marquent la défaite de l’Ordonnance de Villers-Cotterêts. Faut-il laisser le champ libre à “l’Angleterre, cette colonie française qui a mal tourné’’?

 

Nous regardions hier soir les ‘’Victoires de la musique’’. Émission enregistrée, bien entendu.
Si vous n’êtes pas soumis depuis votre tendre enfance au saucissonnage d’un programme télé par de la pub toutes les 12 mn, ce que Tv5.ca fait très bien, impossible de se résoudre à endurer ce dégoulinage de stupidité sans perdre son calme.

L’enregistrement est donc le seul moyen de couper à cette engeance.
Pas très friand personnellement de ces émissions ou tout le monde se congratule, ou les longueurs sont inévitables et dont on sort rarement satisfait.

Mais foin de toutes ces digressions, J’arrive à ce qui a généré l’existence de ce billet : les soupirs désespérés de ma Québécoise.
Vous me connaissez? Prompt chevalier, défenseur de la veuve et de l’orphelin, sauveur des gentes dames face aux hordes de Maures.
Alors je m’enquiers du pourquoi du comment de cette tristesse soudaine?

«-Comment se fait-il me dit-elle, que vous supportez dans ce qui devrait être la fête de la musique française, cette avalanche de chansons anglo-saxonnes, une langue qui est celle d’un pays qui a mille ans de guerres contre vous?»

Je me sens très en empathie avec le combat que mènent les Québécois pour la défense de la langue française. Un Québec cerné par 350 millions d’anglophones, dont la plus grande ville, Montréal, presque aussi importante que Paris, ne compte guère que la moitié de sa population qui s’exprime dans la langue de Molière.

Comment lui dire à ma douce que la France ne ressent pas le même danger devant le globish, que les échanges se font dans les 2 sens? Rien à faire, je ne me sens pas à l’aise sur le sujet. Et puis Je vous avais fait part  de quelques réflexions à ce propos.

Alors, pour la dérider, je lui ai montré ce que pensent les anglais du massacre de leur langue par nos rockers nationaux.

Et comme je suis bon prince, je vous en fait profiter également.

Mois, j’m’en fous, je suis unilingue de par mon père, breton sans racine de par ma mère, et Parisien de la proche banlieue, Québec-city.

 

5 commentaires:

  1. Toi t, tu t'en fous ? ben comme la plupart des français qui sont mauvais en langues étrangères, c'est bien connu. Les français sont les derniers de la classe... fainéantise ou complexe de supériorité (on revient à un billet sur le sujet), persuadés que les autres n'ont qu'à apprendre le français.
    Moi, je pense que maintenant, (ta blonde/douce/québécoise va me foncer dans les plumes) tout le monde devrait parler anglais, on pourrait tous communiquer au moins. Le reste, c'est de la broutille ! C'est comme qui dirait, le français qui ne veut pas apprendre l'allemand parce qu'on s'est fait la guerre toute notre vie. Faut passer outre maintenant, on a d'autres problèmes bien plus graves que ça à régler dans ce monde !
    Bon, pour les français bilingues, parait que ça s'arrange...

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  2. ..te foncer dans les plumes ? Bah non ! Je me destinais à la traduction dans mes jeunes années... Je suis d'accord pour dire que tous devraient COMPRENDRE l'anglais mais il faut lutter pour garder notre spécificité en tant que peuple.

    Je sais que ça peut paraître idiot mais j'ai une peur bleue que d'ici 2 ou 3 générations tous les pays se ressemblent... J'aime bien les différences moi... Je suis Québécoise et Mic Mac et déjà, la moitié de moi est disparue... Nous devons résister, c'est une question d'identité profonde.

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  3. Les Francais sont les derniers de la classe en matiere de langues etrangeres ? Ah ? Quid des americains ? Des canadiens ? Des anglophones en regle generale ?
    Des sud-americains ?
    Si je puis me permettre,je ne suis pas certaine que ce soit un complexe de "superiorite" (tous les peuples comprennent des individus qui sont convaincus d'etre les elus), mais une maniere d'enseigner les langues etrangeres... Lorsque l'on degoute des debuts d'adolescents par de la grammaire a haute dose, et qu'on leur fait honte de s'exprimer,je ne pense pas que ce soit la meilleure facon d'apprendre une langue etrangere quelqu'elle soit. Si l'Allemand n'est que peu pris dans beaucoup d'etablissements,c'est essentiellement parce que les classes d'Allemand sont reservees au tres bons eleves... la seconde guerre mondiale est bien oubliee par la jeune generation.

    J'habite aux states. Pays anglophone ? que nenni, il devient de plus en plus hispanophone, et dans la langue anglaise parlee aux states,les mots et expressions de francais sont tres courantes.

    D'autre part le francais n'est pas cantonne a la France et au Quebec mais aussi la Belgique, la Suisse, une grande partie du continent Africain. Et je suis sure que son avenir est sur ce continent la.
    Mais je remercie hautement le peuple quebecquois,pour avoir impose les notices en Francais sur les produits americains, ca m'a grandement aide lorsque je suis arrivee aux states !
    Bon week-end... Nathinphoenix

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  4. Anglais uniquement deuxième langue, mais on garde notre langue de sol et rien n'empêche qu'on apprenne en plus le russe, le japonais ou l'espéranto ! Mic Mac ..je viens de lire un lien, je ne connaissais pas ce peuple. Ecris un billet sur le sujet un jour (si tu as envie, bien sûr)

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  5. Juste un petit grain de sel.
    Je ne me considère pas comme tout à fait abruti, mais après sept ans d'anglais scolaire, je suis incapable d'entamer une vraie conversation avec un british.

    Je dis bravo aussi aux Québécois pour leur résistance de tous les jours, et je suis à même de dire maintenant que c’est un combat, et je pèse mes mots, de tous les jours.

    Nathinphoenix a touché du doigt ce qui peut garder au français une chance d’expension et de ne pas se laisser bouffer plus tard par le Mandarin : l’Afrique.

    ''Le français est parlé par 220 millions de personnes dans le monde. Plus de la moitié de ces francophones vivent en Afrique, où le français est une langue d’usage comme d’enseignement. Le nombre de francophones a grossi de 20 millions depuis 2007, atteignant 220 millions en 2010. Une performance à imputer presque au seul continent africain’’.

    Le devoir de la France, en l’occurrence serait de faire un peu mieux que ce qui se passe, et de soutenir la francophonie : On a vu ce qui s’est passé au Rwanda .

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