mercredi 26 janvier 2011

Incendies en compétition pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Un film Québécois d’une haute tenue.

 

 

Tout est dans le titre. C’est le meilleur film que j’ai eu l’occasion de voir en 2010. Précipitez-vous dans votre salle de ciné préférée.

Pour vous évitez de cliquer, voici la critique des Inrockuptibles :

Après Curling de Denis Côté, et surtout Les Amours imaginaires du jeune Xavier Dolan, voici Incendies de Denis Villeneuve. S’il revient au premier de cultiver un certain formalisme tiré au cordeau, au second de s’éclater dans des formes pop et maniéristes, le cinéaste qui nous intéresse ici joue plus clairement la carte de l’entertainment. Ou comment faire de la base d’un film de deux heures un grand spectacle tragique tout en y incluant un regard sur le réel.

Pour ce faire, le quatrième long de Denis Villeneuve (remarqué avecPolytechnique, inspiré du massacre de l’Ecole polytechnique de Montréal) va courir sur plusieurs époques et générations, dans une vibrionnante quête des origines.

Montréal, aujourd’hui : des jumeaux apprennent à la mort de leur mère (Lubna Azabal, magique) qu’ils ont un père et un frère au Moyen-Orient. Lancés sur leurs traces, ils découvrent le passé de résistante de leur mère, dans un pays arabe (jamais nommé) jadis déchiré par une guerre entre musulmans et catholiques.

A coups de rebondissements, de flash-backs, Villeneuve ordonne une tragédie familiale assez stupéfiante, une machine allégorique à l’efficacité redoutable.

Le mérite revient en partie à la toute-puissance du scénario (inspiré de la pièce de Wajdi Mouawad), hélas à double tranchant : à force de remplir toutes les cases de sa fable, de n’y laisser aucune zone d’ombre, le film glisse vers le tour de force narratif (une réinterprétation trash du mythe d’Œdipe, notamment), au détriment parfois d’une réflexion plus subtile et aléatoire sur le monde.

Mais tout en usant de grosse artillerie (Radiohead à bloc, titres en majuscules rouge sang), Incendies démontre aussi une belle puissance de récit, et une maestria de mise en scène dont on ressort le cœur tout étourdi.

6 commentaires:

  1. C'est noté, mais je crains de ne pouvoir le voir ici, il me semble voir peu de films québécois à l'affiche.
    Je vois que c'est tiré du livre de Wajdi Mouawad. Les critiques te rejoignent, mais je vais éviter de trop en lire, j'aime bien découvrir ; me dire que c'est à ne pas manquer me suffit (je sais à qui fier généralement en terme de certains types de critiques)

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  2. bonsoir Colette,

    je sais que le film passe à Reims en ce moment. je ne sais pas si la distance est rédhibitoire ?

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  3. ben, je n'ai rien vu...tu me dis que je dois ajuster mes bésicles ? :)

    Bon, je me me fais pas violence pour trouver, je sais qu'il sera dispo à la location dans les 3/4 mois prochains...

    Un billet sur les films vus en 2010 (ou plus) par interet, serait possible, à l'occasion ?

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  4. Ben pour la salle de ciné, c'est ici:

    cinéma opéra à Reims

    pour les films vus en 2010, je vais faire ça.

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  5. Terrible, il faut venir parler sur un blog québécois pour savoir ce qu'il se passe dans sa propre région. Merci le web :)merci Jack, of course !
    Il y a un grand complexe qui s'appelle le Millésime 12 salles, plus de 2000 places, j'avais regardé là. L'opéra, je vois où il se situe, je vais aviser.

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  6. il doit y avoir un festival du film italien aussi.

    j'ai vu en programmation toute une série de films remarquables dans cette salle...

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