lundi 26 avril 2010

Émilie Gasc-Milési à Montréal….

 

CapDWEWEture

Allons bon! Déjà que la notoriété des français au Québec ne soit pas particulièrement au zénith, voilà que la susnommée, une française bon teint qui a vécu quelques temps au Québec en rajoute une couche.

Elle a écrit un livre destiné aux enfants ’’Kathryn, Sébastien et Virginie vivent au Canada’’. Celui-ci décrit le quotidien de trois enfants, respectivement canadien-anglais, québécois et autochtone.
Ce livre fait un tollé dans les médias actuellement, ceux-ci jugeant que la description qui est faite des petits Québécois ressemble fort à des stéréotypes s’apparentant à des préjugés.

Pour résumer, Sébastien, petit garçon de 11 ans habitant Montréal, se couvre le visage de crème très grasse pour éviter que sa peau ne souffre trop du vent glacial et se régale de poutines dégoulinantes de sauce, alors que l’été, il participe aux réunions de famille où on danse des sets carrés après les épluchettes. Il n’hésite pas comme tous les Québécois les termes ‘’câlice’’, ‘’baptême’’ et ‘’tabernacle’’ dans ses échanges de tous les jours.

Les représentants de deux commissions scolaires de Québec songent à retirer le livre de leurs tablettes trouvant le contenu du livre inacceptable…

Ma première réaction a été : ‘’ non, mais quelle idiote, quelle idiote!!’’.
Et puis, la réflexion aidant, je me dis que l’erreur qu’elle a commise, c’est d’avoir manqué de tact et de jugement, et surtout d’avoir sous-estimé la susceptibilité des Québécois, tout ce qui émane de la France et des Français étant sujet à réaction épidermique.

Manque de tact, parce que je me doute bien que les petits québécois, à l’instar des petits français s’exercent aux sacres et aux jurons dans leurs cours d’école. Mais si Émilie Gasc-Milési a trouvé charmant et folklorique « câlice, baptême et tabernacle », n’en voyant pas la portée, il n’en aurait pas été de même si elle avait du rapporter les « merde, putain, gros con, fait chier » qui fleurissent dans les écoles primaires parisiennes.

Par contre, il ne faut quand même pas pousser le bouchon trop loin. C’est le type même de livre ou l’on force un peu le trait et ou on n’hésite pas sur les raccourcis, le genre veut ça. (Vous savez : Martine est à la plage, Martine monte à cheval, etc..).
Je pense donc qu’on ne doit pas être loin de la vérité si on dit que les mamans protègent le visage des petits québécois des rigueurs de l’hiver en leurs tartinant le matin les joues et les lèvres d’un baume quelconque, et si la poutine fait partie des plats qui régalent ces chères têtes blondes.

Alors, les cris d’orfraies devant le bouquin d’Émilie Gasc-Milési, pour maladroit qu’il est, et sans doute pas toujours le reflet d’une vérité stricto sensu, mais qui, je dois le rappeler, ne se retrouve qu’à 18 exemplaires dans les écoles du Québec qui n’ont été empruntés que 4 fois depuis leur achat en 2008, me semblent quelque peu démesurés.                

la vidéo de LCN

 

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