mercredi 4 mai 2011

À Québec, en 1905, le Canada était invité à se débarrasser de l’obscurantisme religieux. Aujourd’hui le ROC se félicite que le Québec se soit débarrassé de l’obscurantisme séparatiste.


Le 4 et le 5 décembre 1905 à l'Auditorium (aujourd'hui le Capitole) de Québec, la divine Sarah Bernhardt, grande actrice française, se produisait pour la première, et dernière fois dans cette ville. Un évènement mémorable.
Le clergé n'aimait pas le programme et la vedette à l'affiche. Allaient être joués La dame aux camélias (le 4 décembre), Angelo, tyran de Padoue et Adrienne Lecouvreur (le 5 décembre).
Mgr Paul Bruchesi, archevêque de Montréal, avait même demandé aux gens
de ne pas assister au spectacle de Sarah Bernhardt.
Plusieurs ''charmantes'' personnes réunies à la gare ont assisté à son départ, le 6 décembre, lançant généreusement des injures, des morceaux de glace et des œufs. On lui servit généreusement du ''A bas la juive!''.
Le premier ministre du Canada, Wilfrid Laurier et Henri Bourassa présentèrent leurs excuses à la comédienne pour ces incidents.
Le passage de Sarah Bernhardt eu pour conséquence une augmentation de la censure.
Entre le 31 décembre 1905 et le 10 janvier 1906, Mgr Louis-Nazaire Bégin ordonna aux gens de ne pas aller voir les pièces de théâtre jouées à l'Auditorium. Aussi, un comité de censure fut institué à l'Auditorium pour éviter que des pièces inappropriées ne soient jouées en ces lieux.
il faut dire que la charmante  Sarah Bernhardt avait déclaré:
Je ne comprends rien à votre population, dit-elle. Vous avez des Canadiens-anglais, des Canadiens-irlandais, des Canadiens-français, des Canadiens-iroquois! mais voulez-vous me dire pourquoi vous vous appelez des Canadiens-français! 
Vous avez un beau pays, mais c’est tout. Depuis vingt-cinq ans l’agriculture peut-être a prospéré, mais le reste? Vous n’avez pas de peintres, vous n’avez pas de littérateurs, vous n’avez pas de sculpteurs, vous n’avez pas de poètes. Frechette peut-être, et un autre jeune.
Mais sapristi, vous n’avez pas d’hommes, vous n’avez pas d’hommes! C’est à vous, les journalistes, et à la jeunesse étudiante, à préparer l’avenir et à former le goût et les mœurs d’un pays. Vous avez progressé depuis vingt-cinq ans mais en arrière. Vous êtes sous le joug du clergé .Vous lui devez ce progrès en arrière qui vous fait ressembler à la Turquie. 

Toute cette histoire nous est racontée par Vicky Lapointe sur son excellent blog '' Patrimoine, histoire et multimédia.''  http://tolkien2008.wordpress.com/


Source:Gallica

2 commentaires:

  1. Elle avait son franc parler la Dame et je comprends que les canadiens (sûrement des hommes) aient mal pris les ...compliments.
    J'aime les romans historiques sur l'époque du moyen-âge et au travers de ces lectures, il est aisé de voir le mal que le clergé a fait. Bien sûr, il n'y a pas que de mauvais hommes (femmes) mais les bons envers leurs prochains, ça courait pas les sacristies. L'Eglise (ce que les hommes en ont fait) est une gangrène...

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  2. comment dire qu'on se rend compte tous les jours ici que le clergé avait mis sous coupe réglée la société Québécoise?
    et que ça se vérifie encore malheureusement tous les jours.
    bon, si la jolie Sarah manquait un peu de diplomatie, si je lui reproche son manque de nuances, par contre,je ne m'inscrirais sans doute pas en faux contre l'esprit de ses propos..

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