François Legault, un défroqué du Parti Québécois, pressé de se voir Calife à la place du Calife vient de mettre sur les rails son propre parti : ‘’Coalition pour l'avenir du Québec’’( c.a.q.)
Bon nombre d’élus péquiste, fuyant le navire prenant l’eau, de libéraux qui constatent que les sondages à leurs égards sont en chute libre, et des adéquistes si peu nombreux, que tous sont prêt à passer du côté des ‘’ Caqueteurs’’.
Un des chevaux de bataille de Legault est l’augmentation des frais d’inscription universitaire. Rappelons que les libéraux en place viennent déjà de faire un sévère rattrapage de ceux-ci :
. (La Presse Affaires)
Dès 2012, les étudiants paieront 325$ de plus par année sur cinq ans pour fréquenter les universités québécoises. Le gouvernement Charest a tenue sa promesse et a augmenté les frais de scolarité dans son budget présenté aujourd'hui, semant la grogne chez les étudiants..
Les frais de scolarité annuels passeront de 2168$ actuellement à 3793$ en 2017, peu importe la discipline étudiée. (clic)
Je vous propose un article du monde paru dans l'édition du 27.10.11 in extenso. (il n’est disponible sur le net que dans la version abonnés)
Les étudiants américains écrasés par leurs dettes
WASHINGTON CORRESPONDANTE - Un petit panneau fait maison se dresse au milieu des tentes. "Je ne peux pas croire que je suis en train de rater l'école pour protester contre toute cette corruption." Christopher Bueker, 25 ans, est venu de Cincinnati (Ohio) pour participer au mouvement Occupy Wall Street, qui, à Washington, a élu domicile sur McPherson Square, une place à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche.
Diplômé de sciences, Christopher a contracté une dette de 70 000 dollars (50 000 euros) pour payer ses études. Il a trouvé un petit boulot d'assistant professeur qui lui rapporte 15 000 dollars par an. "Ce n'est pas normal que les étudiants soient endettés pour vingt ans, proteste-t-il. Dans le système actuel, nous sommes obligés de jouer leur jeu, mais il ne devrait pas y avoir de jeu !"
Christopher n'est pas un cas isolé. Dans les rassemblements Occupy Wall Street qui continuent dans les villes américaines, la revendication revient sans cesse : les étudiants sont étranglés par leurs emprunts. Ils ne devraient "pas être utilisés comme source de profit", dénonce une autre pancarte.
L'administration Obama a entendu les plaintes. Plutôt que d'attendre que le Congrès adopte une législation, le président a décidé d'agir par décret. Lors d'une tournée dans l'Ouest, qui s'achève, mercredi 26 octobre, par un rassemblement à l'université du Colorado à Denver, il devait proposer des mesures en faveur des étudiants endettés, comme il l'avait fait, la veille à Las Vegas, en faveur des propriétaires menacés d'éviction. "Nous ne pouvons pas attendre", a-t-il lancé, inaugurant le nouveau slogan de son gouvernement, frustré par les manœuvres d'obstruction des républicains.
Dans un pays où l'accès à l'université est considéré comme l'un des piliers du «rêve américain", l'augmentation des frais de scolarité fait figure de cauchemar pour la classe moyenne. Depuis 2000, ceux-ci ont plus que doublé. La compétition entre établissements pousse à d'énormes dépenses : des salaires mirobolants des enseignants aux infrastructures sportives dignes des Jeux olympiques. Avec la crise, les fonds versés par les Etats aux universités publiques ont diminué et les universités ont répercuté le manque à gagner sur les frais de scolarité, qui ne sont pas règlementés. Les familles ont eu davantage recours à l'emprunt.
Défauts de paiement
Aujourd'hui, près des deux tiers des diplômés sont endettés après quatre ans d'études, et la dette moyenne par étudiant s'élève à 23 000 dollars. La facture peut monter jusqu'à 100 000 dollars pour les diplômés de master. Le montant de la dette des emprunts étudiants va atteindre 1 000 milliards de dollars d'ici la fin de l'année et a déjà dépassé le montant de la dette rattachée aux cartes de crédit.
Les défauts de paiement des emprunts étudiants marquent une hausse historique. Les dernières données publiées par le ministère de l'éducation révèlent 8,8 % de défauts en 2009, contre 7,7 % en 2008. "Les conséquences d'un défaut de paiement sur un prêt étudiant sont catastrophiques", explique Julie Margetta Morgan, du Center for American Progress, proche de l'administration Obama. A l'inverse de la plupart des autres dettes, les prêts étudiants ne peuvent pas être effacés en cas de faillite personnelle et le gouvernement peut alors saisir les salaires et les versements de la Sécurité sociale.
Les experts craignent un impact sur la consommation. "Un jeune actif qui a d'importantes dettes à rembourser va retarder l'achat de sa première voiture, de sa première maison et même la date de son mariage", affirme Mark Kantrowitz, éditeur de sites spécialisés dans les emprunts étudiants.
Corine Lesnes (avec Delphine Halgand)
Bon, loin de moi l’idée de dire qu’en France la situation de l’université et de ses étudiants soit rose bonbon, mais qu’on juge ici des frais d’inscription ( clic)
Je rappellerais aussi que l'article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adopté à New York le 16 décembre 1966 par l'Assemblée générale des Nations unies stipule que : « L'enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l'instauration progressive de la gratuité ».